Bénin/ Justice : Aïvo jeté en prison, sur RFI Me Gbagbo conteste

(Me Gbago dénonce une incohérence dans les chefs d’accusation)
« D’incitation à la violence et manifestations illicites », on est désormais au « blanchiment de capitaux et atteinte à la sureté d’Etat. Me Gbago conteste et dénonce.
Par Chritian AFFAME
Joël Aïvo, l’éminent professeur de droit constitutionnel et opposant au régime de Talon séjourne depuis quelques jours à la prison civile de Cotonou suite à son interpellation musclée le jeudi 15 avril passé. Il n’est plus accusé « d’incitation à la violence et manifestations illicites », mais on est désormais au « blanchiment de capitaux et atteinte à la sureté d’Etat ». Dans une intervention sur la Radio France internationale hier dimanche matin, Me Barnabé Gbago, l’un de ses conseils est monté au créneau pour dénoncer la mutation par rapport aux chefs d’accusation contre son client.
« Nous ne savons pas encore dans quel sens vont évoluer les accusations portées contre Joël Aïvo, surtout qu’entre le jour où il a été appréhendé par la police et aujourd’hui (Ndlr : ce dimanche 18 avril 2021), les chefs d’inculpations ont été changés », a fait savoir Me Gbago lors de son intervention sur la Radio France internationale (RFI).
Arrêté depuis le 15 avril passé, Joël Aïvo et son conseil n’ont toujours pas une idée bien précise de ce qui lui est clairement reproché. Voilà ce qu’a confié Me Barnabé Gbago aux confrères de la Radio France internationale en ce qui concerne le dossier de son client.
Sur la chaine internationale, l’avocat de l’opposant au régime de la ‘’Rupture’’, a signifié les difficultés du conseil et son indignation face au changement des chefs d’accusations. Partir de « incitation à la violence et manifestations illicites » on est désormais au « blanchiment de capitaux et atteinte à la sureté d’Etat ».
Le paradoxe est que selon, Me Gbago intervenant toujours sur RFI, s’est offusqué du fait que le dossier de son client est toujours avec les autorités judiciaires et ils n’ont pas encore accès pour faire valoir le droit à la défense du professeur Aïvo.
Rappelons qu’en détention provisoire depuis le 16 avril, Joël Aivo sera présenté le 15 juillet prochain au juge.
Journal L’Afrique en Marche