Incarcérations/ présidentielle Procès d’opposants : Juillet, le mois de tous les dangers ?

La majorité des opposants au régime de la ‘’Rupture’’ qui vient de conforter son hégémonie à travers le scrutin controversé du 11 avril dernier mis aux arrêts, connaitra leur jugement au mois de juillet.
Acteurs politiques, activistes ou autres citoyens appréhendés avant ou après dans le cadre de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 seront probablement fixés sur leur sort courant mois de juillet 2021.
Cette date relève-t-elle d’une stratégie pour mieux permettre au chantre de la ‘’Ruse’’ et de la ‘’Rage’’ de mieux réorganiser sa batteries de défense ou d’attaque ?
Paradoxe pour paradoxe aucune des personnalités mise aux arrêts ne passera devant le juge avant la prestation de serment. Vu les chefs d’accusations de certains en principe judiciaire, ils devraient passer devant le juge pour connaitre rapidement leur sort.
Mais les autorités judiciaires ont plutôt voulu laisser l’eau couler sur le pont avant de bondir sur leur ’’proie’’. Ainsi, le mois de juillet devient du coup, un mois très prisé désormais dans l’agenda des Béninois qui auront leurs yeux rivés vers la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) que dirige le procureur spécial de la République, Mario Métonou.
Mieux, tout porte à croire qu’en choisissant ce mois de juillet, le pouvoir aura les coudées franches pour redistribuer les cartes. Surtout que plusieurs voix s’élèvent de par les chancelleries et autres personnalités du pays pour appeler au dégèl de la situation socio politique qui est très tendue.
Reste à savoir si le locataire de la Marina aura la même vision. Surtout que déjà lors du scrutin du 11 avril dernier, le président Talon n’a pas cru juger utile l’appel au dialogue de certains de ses compatriotes.
Ce mois de juillet reste et demeure un nouveau baromètre de la vitalité de la démocratie béninoise. Car plus de 200 de nos compatriotes vont défiler devant cette juridiction spéciale qui n’a jamais laissé un bon souvenir dans la mémoire des citoyens et des organisations de la défense des droits de l’homme comme une cour martiale contre les opposants au régime Talon. Cette assertion sera-telle démentie ou confirmée ?
Par Christian AFFAME
Journal L’Afrique en Marche du jeudi 22 avril 2021