Incarcération Aïvo/Un mois déjà : Silence du procureur spécial, éclairages de Me Dossou et Koutché

Le parquet spécial, un mois après n’a encore avancé la moindre preuve relativement à ce qui est reproché à Joël Aivo : « Blanchiment de capitaux et atteinte à la sûreté nationale». Cependant, Me Robert Dossou, avocat du professeur Aïvo et Komi Koutché, fort désormais de ses certitudes de financier de grand format démontent et situent l’opinion.
Par deux fois, Robert Dossou, conseil du professeur Aïvo est intervenu pour éclairer la lanterne des uns et des autres. La première fois sur les ondes de RFI, puis il y a seulement quelques jours, lors d’un entretien avec le site ‘’La Nouvelle Tribune’’.
Sur RFI, Me Robert Dossou a fustigé la mutation des chefs d’accusation de l’officier de police judiciaire au procureur spécial de la Criet. « Octogénaire et après 50 ans de vie professionnelle, je n’ai jamais vu cela…», s’est-il indigné. En guise de réponse du berger à la bergère, son éclairage a entrainé quolibets et railleries de la part des sbires du régime. Il a fallu le communiqué du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken qui a défini l’arrestation comme : « Processus pénal, transparent et équitable… », pour clouer au piloris, les soutiens du gouvernement qui avaient décrété une ‘’fatwa’’ contre Me Dossou.
L’ancien président de la Cour constitutionnelle dans le rôle de conseil qui lui est dévolu est revenu à la charge la semaine dernière. Lors d’une interview réalisée par ‘’La Nouvelle Tribune’’, Robert Dossou a dit qu’il a recouru à un huissier pour l’édifier sur la notion de ‘’flagrant délit’’. Pour conclure que quand il y a ‘’flagrant délit’’, donc les faits sont constitués et on a pris le prévenu la main dans le sac. Mais il se fait qu’à son grand étonnement, les jours passent sans que le procureur spécial n’ait pu apporter la moindre preuve par rapport à ce qui est reproché à son client, le professeur Aïvo.
‘’Cristaux du blanchiment’’
On en était là quand, Komi Koutché, ancien argentier national et désormais fort de ses fulgurances de docteur d’Etat a démonté le vendredi 14 avril sur RFI, les arguties de : « Blanchiment de capitaux » imputé au professeur Aïvo.
De son expertise, il ressort que le blanchiment suppose que l’argent gagné d’une origine criminelle est recyclé à une fin objectivement justifiable. Et de demander au procureur spécial de nous préciser de quelle activité criminelle il est question. Pour conclure, Komi Koutché est convaincu que la rafle des opposants dont Joël Aïvo avait pour seul objectif d’embastiller les voix discordantes suite à cette parodie d’élection présidentielle.
Par Christian AFFAME