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Gouvernement/ Nominations à l’ARMP : La fin des marchés gré à gré en conseil n’est pas pour demain

Gouvernement/ Nominations à l’ARMP : La fin des marchés gré à gré en conseil n’est pas pour demain

Le conseil des ministres du mercredi 12 mai 2021 a relooké l’Autorité de régulation des marchés publics. Suite aux nominations qui sont intervenues, on connait désormais les tenants du système. Au terme de ces nominations qu’est-ce qui va changer en matière de marchés gré ç gré ?
A cette question, un spécialiste de la question qui a fait ses armes dans cette structure il a quelques années a dit sans ambages : « rien ».
Pour lui, la question essentielle demeure le sort des marchés de gré à gré depuis le 06 avril 2016 quand on sait qu’ils sont érigés en système de gouvernance. Le président Talon s’est résolu à y mettre un terme. Mais le conseil des ministres a pris la relève et joue depuis lors, un rôle prépondérant.
Notre expert a cité de mémoire, les instructions fermes de Patrice Talon à son ministre des Finances : «Il m’est revenu de manière insistante, que des marchés sont conclus par mode de gré à gré au sein de certains ministères ainsi que d’organismes qui leur sont rattachés, et soumis à l’approbation de vos services. Je vous demande instamment de vouloir bien prendre les mesures urgentes à l’effet de ne plus donner suite à ce genre de marché sans l’autorisation du Conseil des Ministres», a-t-il écrit à Romuald Wadagni. Et depuis lors, rien n’a changé et ne changera pas avec ces nominations.
Devoir de souvenir
Patrice Talon, dans sa lettre en date du 3 août 2017, adressée au ministre de l’Economie et des finances, a reconnu l’existence des marchés de gré à gré dans les ministères et organismes rattachés. Après cette injonction, le régime de la ‘’Rupture’’, a mis sous ses grappins, les marchés de la présidence de la République du Bénin, ceux de ministères et structures sous tutelle sans oublier ceux de sociétés et offices d’Etat.
Certaines sources indépendantes ont parlé de : « Stratégie qui aurait permis au pouvoir actuel de faire des marchés gré à gré sa vache à lait. ». Ce mode de gouvernement viole tous les textes en vigueur qui régissent la passation des marchés publics. Mieux, il ne revient pas à une structure supra comme le conseil des ministres d’autoriser les marchés de gré à gré comme les liquidations, mise en affermage, mise en gestion déléguée et mise en concession ont été signés.
Voilà qui donne l’impression qu’on est dans une ‘’République des affaires’’. Et à notre interlocuteur de dire pour conclure qu’ : « Il faut gommer cette laideur de la ‘’Rupture’’ pour que la République devienne belle. ».
Par Christian AFFAME
Journal L’ Afrique en Marche du 13 mai 2021.

Bénédicte DEGBEY

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