Face à une CEDEAO « moribonde », le bon coup de Buhari L’Editorial de Titus FOLLY
Face à une CEDEAO « moribonde », le bon coup de Buhari
L’Editorial de Titus FOLLY
Le président Buhari, avant de partir en février 2023 veut dégraisser le mammouth de la CEDEAO. Le No 1 nigérian a compris qu’il faut désormais une CEDEAO plus efficace et non celle déphasée et chloroformée. Quels sont les arguments de l’homme fort d’Abuja? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
Muhammadu Buhari avec le soutien de Nana Addo du Ghana exige des réformes drastiques à la CEDEAO. Quelle est la trame intellectuelle de sa démarche ?
Véto pour…
Le président Buhari exige la réduction du budget de fonctionnement de la Commission de la CEDEAO. De même, il réclame la diminution des postes de commissaires.
Pour l’homme fort d’Abuja, il est inadmissible de continuer avec un budget de fonctionnement deux fois supérieur à celui d’investissement.
Actuellement, le budget de fonctionnement de la CEDEAO est de 65% contre 35 % pour celui d’investissement. Buhari impose que dans les meilleurs délais, la tendance soit inversée. Il veut une clé de répartition de 65 % pour les investissements et 35% pour le financement. Et pour attendre cet objectif, le locomotive de la CEDEAO réclame la diminution des postes de commissaires de 15 actuellement à sept.
Et contre toute attente le général d’armée à la retraite a sorti la calculatrice. La réforme permettra de faire une économie de 50 millions F CFA.
…une institution plus efficace
Qu’elles sont les chances de Buhari d’atteindre son objectif ?
Cette sourde bataille d’influence relative à ce projet de réforme de l’instance sous-régionale portée par Buhari n’est pas une ballade de santé à la hussarde. Au regard des dessous de cartes, il a les moyens de sa politique.
D’abord, le Nigeria est le 1er contributeur de la CEDEAO (38 % du budget total) suivi du Ghana avec 17 %, 13 % pour la Côte d’Ivoire et 8% pour le Sénégal. Dans sa posture de premier contributeur, il a les moyens de sa politique.
Ensuite,, Buhari jure qu’il va geler dans les tout prochains jours, la contribution de son pays. Sans ces réformes à la CEDEAO, il n’y aura pas le moindre Naira de la part du Nigéria dans les caisses de ladite institution.
A l’heure des « dehors » de la CEDEAO qui préfère le « baba de rhum », Buhari quant à lui surfe avec zèle sur le vitriol. Au rhum de la CEDEAO, Buhari propose un bourdonnement de mouches pour une institution plus efficace.
Site www.lafriqueenmarche.info du 06 juillet 2022 No 227
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».