L'afrique en marche

Ethiopie/ Élections législatives : Un test majeur pour Abiy Ahmed.

Ethiopie/ Élections législatives :  Un test majeur pour Abiy Ahmed.

Dans un contexte de guerre fratricide avec la province Tigré, le premier ministre, Abiy Ahmed subit un scrutin législatif depuis l’arrivée au pouvoir.  

L’Éthiopie a organisé hier lundi 21 juin 2021 les élections législatives. Plus de 37 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour choisir leurs parlementaires régionaux et fédéraux nous apprend www.rfi.fr .

Prévues en août 2020 et reportées deux fois, les élections législatives en Ethiopie ont finalement eu lieu hier.

Une guerre sanglante depuis novembre entre l’État central et la province de Tigré et d’autres régions sont aussi secouées.

Conséquence, des circonscriptions ne pourront pas voter.

Ce scrutin est un test pour Abiy Ahmed qui prône la renaissance démocratique de l’Éthiopie. À son arrivée au pouvoir, il a lancé de profondes réformes, libéré les prisonniers politiques, permis le retour des exilés, fait la paix avec l’Érythrée…. Il a même eu le prix Nobel pour la paix en 2019 nous rappelle l’article.

Entre la Renaissance et la réalité.

Il souhaite asseoir sa légitimité avec les élections. Mais de profondes fractures peuvent faire obstacle à sa vision très engageante du scrutin.

« Je m’attends au pire. La situation politique est devenue très compliquée, la sécurité est fragile, beaucoup de régions subissent des conflits, et le parti au pouvoir a déjà perdu sa légitimité aux yeux des Éthiopiens.

Beaucoup d’opposants sont en prison. Tout cela montre que ce vote ne sera pas important pour la communauté et que seul le pouvoir en bénéficiera. », a déclaré Wassihun Gebreegziabher, professeur à l’université de Welkite.

Lire aussi : IRAN PRÉSIDENTIELLE/ EBRAHIM RAÏSSI ÉLU :  A TÉHÉRAN, LES HOMMES FORTS CHANGENT.  

Au scrutin d’hier, l’Ethiopie a été rattrapée par ses démons et plusieurs régions ont sombré dans la violence. Conséquence, hier et en attendant les résultats du scrutin d’hier, on n’a pas voté dans environ 1/5e des circonscriptions. Pas d’élection au Tigré à cause de la guerre ; pas d’élection dans une partie de la région Benisangul-Gumuz et l’ouest de l’Oromia à cause des violences communautaires. De même pas de vote dans les régions Somali et Harari à cause d’un problème d’impression des bulletins de vote.

Bénédicte DEGBEY

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.