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Espagne/Présence du chef du Polisario : le Maroc demande des explications

Espagne/Présence du chef du Polisario : le Maroc demande des explications

Exaspéré et confus par rapport à l’hospitalisation du chef du Polisario, Brahim Ghali en Espagne, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a convoqué samedi 24 avril 2021, l’ambassadeur espagnol à Rabat pour plus d’explications. 
Par Omer HOUESSOU
Le chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario a été conduit en Espagne pour des raisons de santé afin de recevoir les soins nécessaires, a indiqué jeudi le ministère espagnol des Affaires étrangères. Ce même jeudi, les indépendantistes sahraouis ont déclaré que le chef du Polisario atteint du coronavirus, avait reçu les soins nécessaires et retrouvait sa santé, a informé AFP.
Bien que le Maroc n’a pas compris grand chose à son transfert, Arancha Gonzalez Laya, chef de de la diplomatie espagnole a indiqué vendredi que la présence de M. Ghali n’allait rien changer à la relation des deux pays. « Cela n’empêche pas et ne perturbe pas les excellentes relations que l’Espagne a avec le Maroc», avait-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse.
Toutefois, trois sahraouis qui étaient restés dans les camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie et qui accusent Brahim Ghali de « violation de droits humains» et «tortures», ont demandé aux autorités espagnoles son arrestation, a travers une vidéo publiée par les médias marocains, a écrit lorientlejour, soulignant que l’une des trois sahraouis avait même déposé une plainte contre le chef du Polisario en Espagne.
Pour rappel, le conflit de territoire qui oppose depuis près de 45 ans le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie n’est pas encore à son échéance. De plus les négociations entre Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie sont en suspens après que le dernier émissaire de l’ONU, Horst Kohler a démissionné en mai 2019. Le Maroc réclame une « autonomie sous contrôle » du territoire, pendant que le Polisario exige un référendum d’autodétermination. Le Conseil de sécurité de l’ONU, a quant à lui, dans sa résolution publiée en octobre 2020, exhorté les parties prenantes à reprendre les négociations « en vue de parvenir à une solution politique juste» pour « l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».

Bénédicte DEGBEY

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