Entretien/RFI : Outre Madougou et Aïvo, plus de 500 arrestations, déclare Koutché.

Combien d’opposants et d’activistes de la société civile croupissent en prison? Voici la réponse de Komi Koutché.
A cette question, Komi Koutché sur RFI a avancé le chiffre de 500 personnes arrêtées de façon extrajudiciaire.
Quand le pouvoir met en avant le fait que la justice détienne la preuve que plusieurs personnes aient planifié des actions violentes dans le centre et le nord du pays. Komi Koutché a récusé le terme de justice républicaine. Il parle quant à lui de: «justice privée de Patrice Talon», une justice qui agit désormais au Bénin.
Il a évoqué les aberrations judiciaires dénoncées par la Cour africaine, aberrations utilisées par Patrice Talon pour réprimer ses opposants. Les cas Reckya Madougou et Joël Aïvo sont illustratifs de ces aberrations. Il n’a pas manqué d’expliquer cas par cas, la situation de ces deux personnalités. S’agissant de Madougou, le pouvoir lui reproche d’avoir financé ses partisans pour 15 millions de F CFA. La contestation étant une vertue de la démocratie, il est inconcevable qu’on lui reproche de financer ses partisans pour expliquer à sa base militante, les raisons de son élimination de la course à la dernière predidentielle.
Quant à Joël Aïvo, Komi Koutché démonte les arguties du régime. Fort de ses certitudes d’ancien argentier national, il s’est attardé sur la sémantique de » blanchiment de capitaux » , le chef d’accusation imputé à Joël Aïvo. De son avis, le blanchiment suppose que l’argent gagné est d’une origine criminelle est recyclé à une fin objectivement justifiable. Jusqu’à présent, Komi Koutché déplore le fait que la justice n’ait pas pu nous dire de quelle activité criminelle il était question relativement à Joël Aïvo.
Et à Komi Koutché d’affirmer que l’objectif est d’embastiller les opposants derrière lesquels le peuple pouvait s’aligner si la dernière présidentielle était ouverte. Pour conclure l’ex argentier national dénonce les autres cas d’incarcérations plus de 500 d’après lui.
Par Alexis RODRIGUEZ