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Enseignement/ Education physique et sportive : Une activité bénéfique hors des classes.

Enseignement/ Education physique et sportive :  Une activité bénéfique hors des classes.

( La question de la dispense sur le tapis ) 

Parmi les disciplines enseignées aux apprenants dans les lycées et collèges du Bénin, se trouve l’Education physique et sportive. Une matière qui ne se déroule pas dans une salle de classe, mais sur une aire de jeu. Cependant, l’importance n’est plus à démontrer.

Par Anielle DAGBEWATO

 Il est 7h 30mn. Nous sommes au complexe scolaire ‘’Succès plus’’. Les apprenants d’une classe de 2nde sont au sport. Alignés, les uns derrière les autres, ils font le tour du terrain. Ils s’échauffent. Une trentaine de minutes après, certains n’arrivent plus à avancer au rythme du professeur, Monsieur Gloire Balènon. La Quarantaine, celui-ci vient de faire 10 ans dans l’enseignement de l’Education physique et sportive. Il s’exprime : « Nous faisons sport une fois par semaine. Pour les enfants et les adolescents, l’Education physique et sportive (EPS) est bénéfique pour de nombreuses raisons. Elle a un rôle préventif de l’obésité, des conduites à risque, des addictions. Elle apprend le respect de soi-même et des autres à travers les règles qu’elle impose ».

 Le sport influe positivement également sur le développement psychomoteur, respiratoire, osseux. En effet, à l’Ecole, l’EPS doit permettre à tous les élèves dans le respect de leurs différences et quelles que soient leurs ressources, de développer des compétences motrices, méthodologiques et sociales, au plus haut niveau des potentialités de chacun. L’EPS s’appuie sur les activités physiques, sportives et artistiques qui visent à favoriser l’enrichissement du pouvoir moteur, la gestion de la vie physique et sociale, l’accès au patrimoine culturel. « Les programmes en EPS retiennent quatre domaines de compétence pour l’ensemble des élèves. Il s’agit de produire une performance mesurée, s’opposer et coopérer, adapter son déplacement en environnement varié, s’exprimer et produire une forme esthétique », confie Gnonhoué Artur, professeur de sport.

 Même si le sport est très bénéfique pour la santé, certains apprenants se plaignent de courbatures un ou deux jours après l’avoir pratiqué à l’école. « J’aime le sport, mais quand il faut se lever et venir au cours le lendemain, c’est très compliqué.», a laissé entendre Louis Totin, l’un des apprenants interrogé au cours de notre enquête.

Le sport renforce le mental

Un bien-être à la fois physique et mental, de part la sécrétion d’hormones comme l’endorphine qui génère une véritable sensation de plaisir, parfois même euphorisante. Il arrive d’ailleurs souvent qu’à force de pratiquer, on ne puisse plus se passer d’activité sportive. Ainsi, un peu comme l’effet d’une drogue, on éprouve le besoin de retrouver cet état de bien-être qui s’opère suite à l’effort physique. Et l’école est un cadre qui se prête à la pratique du sport dès le bas âge. Le sport améliore les performances intellectuelles. Les activités sportives telles que l’endurance permettent une amélioration du transport de l’oxygène dans l’organisme, et donc de l’oxygénation du cerveau, ce qui à pour effet d’optimiser l’activité cérébrale.

Quand le sport apprend à être tenace.

Les bienfaits du sport ne sont pas toujours aussi évidents. Les activités sportives aident à faire preuve de volonté et de ténacité. Ce qui peut être un réel avantage dans la vie de tous les jours. En effet, la patience et la volonté sont des vertus qu’un sportif doit développer, car les objectifs fixés sont souvent très difficiles à atteindre. Seule la persévérance nous permettra de les atteindre. Des qualités que les apprenants ont besoin de développer.

La nécessité d’un cadre adapté pour les apprenants en situation difficile…

Or pour les élèves malades, bien souvent, l’activité physique diminue du fait de la maladie et de l’absentéisme qu’elle entraîne. S’y ajoute souvent une dispense prolongée d’EPS. Pourtant les EPS à condition qu’elles soient adaptées, produisent des bienfaits importants sur la santé des jeunes malades sur le plan organique : développement psychomoteur, respiratoire, lutte contre certains effets de la pathologie.

En outre, les jeunes ont une meilleure image d’eux-mêmes, une plus grande confiance en eux. Ce qui peut améliorer leur capacité à la maladie. Les EPS favorisent les relations avec les autres et l’inclusion dans un groupe de pairs. Ce sont des facteurs essentiels de lutte contre l’exclusion pour les élèves à besoins éducatifs particuliers.

Aussi, les répercussions des maladies sur la scolarisation peuvent entraîner des besoins éducatifs particuliers (BEP). Pour l’école, il s’agit en premier lieu de faciliter l’accès aux apprentissages pour les élèves, qu’ils soient, malades ou non, en mettant en œuvre des pratiques bénéfiques à tous. Mais pour certains jeunes malades, des aménagements spécifiques doivent être réalisés, concernant la vie scolaire et/ou les temps de classe. Il s’agit de leur permettre d’apprendre au mieux de leurs capacités, dans un contexte favorable et grâce à des adaptations pédagogiques individuelles ou au sein de petits groupes. « Les aires de jeux dans nos établissements ne prennent pas toujours en compte les apprenants qui ont des souci de santé et des besoins spécifiques. Ce sont des éléments que le ministère de tutelle devra intégrer avec les réformes », explique un directeur d’école qui a requis l’anonymat. Les élèves malades doivent donc pouvoir bénéficier des enseignements d’EPS pour leur santé en général comme tous les élèves et aussi parce que l’EPS répond spécifiquement à certains de leurs besoins.

Journal L’Afrique en Marche du vendredi 28 mai 2021

Bénédicte DEGBEY

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