Eglise, « Rupture » et naissances L’Editorial de Titus FOLLY

Va-t-on vers un autre duel à rompre les cordes vocales entre le régime Talon et l’Église catholique sur le front de l’enfance? En attendant les assises nationales, l’Eglise continuera de répéter les versets bibliques : « Laissez les enfants venir à moi.». Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.

L’éphéméride a déjà commencé par décompter les jours. En septembre prochain auront lieu les assises nationales sur la croissance démographique et le développement.

Après les unités mobiles de républicains pour la loi sur l’avortement, l’Eglise catholique doit se préparer pour un nouvel agenda. Ce dernier a trait à la légitimation anti-bioéthique. Pourquoi l’Eglise doit-elle se préparer mieux que toutes les autres entités?

PRÉPARATION…

D’abord, l’Eglise catholique dans son rôle de gardienne du temple ne peut que résister à l’approche d’exaspération. En effet, au même titre que les autres religions, elle ne peut accepter que le feu fonde devant la cire. Mieux, pour l’église, la procréation est déjà une question de responsabilité. Sans oublier que le libre arbitre pour recourir aux structures de planning familial pour sensibiliser la population n’est plus une ligne rouge. La gestion des gouttes séminales ne pose plus tellement problème. Alors….

Ensuite, L’Eglise catholique, contrairement à la loi sur l’avortement doit dépasser la posture victimaire. Ce qui passe par une préparation plus importante avant les assises. Sur ce flanc, il n’y a pas de craintes. Les débats intellectuels sont la tasse de thé de cette église. Aux assises, tout en instaurant la confiance contre le rapport conflictuel, il lui reviendra de désarticuler l’élan à l’accumulation des tendances biopolitiques.

Pour cela, il faut en amont lancer des réflexions, engager des débats sur la question. Il faut recourir à une interdisciplinarité avec des arguments constructifs massues. Ce qui exige une expertise des personnes ressources avisées. …

COMME PRIORITÉ

Aussi, s’agit-il d’éclairer la population sur les enjeux possibles de cette problématique de vie et au-delà, de la vie de chacun de nous et des générations futures. Il faut donc mobiliser la population sur les décisions qui engageront son modèle de société dans la destinée individuelle et collective quand la vie deviendra un modèle de consommation.

Même si le pouvoir Talon n’a jamais reculé sur les grands débats sociétaux, il urge que l’Eglise catholique soit présente contre les calculs biopolitiques mués en valeurs communautaires.

En attendant les assises, l’Eglise continuera de marquer les esprits. Elle ne cessera de répéter que les enfants ne sont pas nos ennemis.

La guise d’impératifs des naissances rentrera-t-elle dans le berceau ou restera-t-elle sur le lit, le lit des assises? Question à qui de droit.

Site www.lafriqueenmarche.info du 22 mai 2023 No 419

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».