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Education/Examens de fin d’année : CEP, Faut-il toujours continuer?

Education/Examens de fin d’année :  CEP, Faut-il toujours continuer?

La nécessité de continuer avec l’organisation de l’examen du Certificat d’études primaires reste aujourd’hui une question préoccupante. S’il demeure toujours une barrière à franchir pour l’entrée en 6è, il faut se demander aussi à quoi sert-il finalement.

 Il est 09 heures. Nous sommes le mercredi 09 juin 2021 à l’EPP Houalacomey, dans l’arrondissement de Godomey. Ici, le soleil se lève tout doucement, projetant sa lumière encore faible sur l’école primaire qui accueille 298 candidats sur 301 inscrits pour la composition du Certificat d’études primaires (CEP), session de juin 2021.

En face du centre, pendant que les parents s’impatientent sous l’ombre des arbres, les candidats s’apprêtent, dans l’enceinte de l’école, à entamer la phase écrite de l’examen. Un examen dont la nécessité est remise sur tapis et qui suscite plusieurs interrogations. « A quoi rime un examen public qui ne sert à rien ? », s’interroge Martine, un parent venue soutenir son fils candidat à cet examen.

« Il faut supprimer le CEP ».

Tel est le cri du cœur lancé depuis quelques jours aux autorités béninoises par le journaliste écrivain Claude Urbain Plagbéto en ce lundi 7 Juin 2021 où 242 066 candidats sont à l’assaut de ce diplôme qui censure leur étude primaire.

L’organisation de l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) coûte des ressources au contribuable est perçu par le journaliste qui milite pour la surpression de cet examen. « J’insiste et je persiste : il faut supprimer le Certificat d’études primaires (CEP). N’en déplaise aux profiteurs du système », martèle-t-il dans la reprise d’une publication sur sa page Facebook.

Une analyse, que confirment plusieurs personnes. « Concrètement, que peut-on faire aujourd’hui avec le CEP.? C’est là toute la question. Cet examen est dévalorisé au regard de l’évolution que prend le système éducatif. Avant, avec le CEP on peut être fonctionnaire et exercer. De nos jours, même avec le Bac, ce n’est pas encore une garantie. », déclare Jonas, un enseignant à la retraite.

Dans sa tribune, le journaliste déplore que des centaines de milliers d’enfants soient lancés pour subir encore ce traumatisme de l’examen pour l’obtention du Certificat d’études primaires. « Quoi faire du Cep? Un apprentissage, une épreuve pour jauger le niveau de langue ? Je ne crois pas : la moyenne de passage en classe supérieure suffirait. Disons-le tout de go, il est inopportun que l’Etat continue d’engloutir nos sous : des centaines de millions de francs, dans l’organisation d’un examen dont le diplôme ne donne plus aucun droit ni privilège particulier à son détenteur.», s’insurge-t-il.

Cet avis loin de faire l’unanimité peut continuer de susciter nombre d’interrogations comme celle-ci en exemple : « La suppression du Cep ne motivera-t-elle pas la mort de l’enseignement primaire ? Évidemment Non! Le Cep ne conditionne pas l’existence et la pérennité de l’enseignement primaire. Il n’en est même pas une », confie Noé Kassius Dotou, journaliste. Et Comme en exemple, Claude Urbain Plabeto cite la France qui depuis 1989 a supprimé le Cep de son système éducatif.

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Si on supprime le CEP, cela épargnerait certainement les enfants et les enseignants du stress et de l’angoisse inutiles.

Par Emeric OKOUPELI.

Journal L’Afrique en Marche du 16 juin 2021.

Bénédicte DEGBEY

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