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EDUCATION/COVID-19 : LES COLONIES DE VACANCES POUR PLUS TARD

EDUCATION/COVID-19 : LES COLONIES DE VACANCES POUR PLUS TARD

Des enfants hors du cadre familial écouteurs sur les oreilles, le nez dans les bouquins, des séances récréatives et ludiques sous le regard d’animateurs, tel est le mode d’emploi de la colonie des vacances. Ce concept qui repose sur tout un brassage ne rassure plus avec la pandémie du Coronavirus. Avec la Covid-19, donner aux parents l’envie de laisser partir les enfants devient davantage problématique.
« Je suis partagée entre l’envie de laisser les enfants profiter de leurs vacances aux camps et l’instinct maternel qui surprotège parfois les progénitures. Avec le coronavirus, il y a de quoi s’inquiéter », confie
Dame Céline Adidé, mère de deux adolescents de 11 et de 14 ans qui à l’habitude de les laisser partir pendant deux semaines en colonie de vacances. Depuis le début de la pandémie, elle hésite à inscrire ses enfants en raison de la Covid-19 qui continue de sévir.
Quant à Dine Atakogbé, il n’est pas question de laisser ses enfants s’éloigner en pleine crise sanitaire. Il préfère les avoir à l’œil pour qu’ils ne soient exposés au virus qui sévit depuis plusieurs mois. « Il vaut mieux prévenir que guérir. Et je ne serai pas tranquille de savoir mes enfants dans un camp dans ce contexte de pandémie avec l’augmentation des personnes contaminées au coronavirus ».L’organisation des camps ou colonies de vacances demeure aléatoire depuis la pandémie de Covid-19. Sur la pression des parents réticents à l’idée d’envoyer leurs enfants en colonies de vacances ou autres sorties récréatives et ludiques, les organisateurs sont tétanisés. Ils doivent revoir leurs plans pour convaincre les parents. Mais les solutions tardent à venir.
Mettre une croix en attendant
Une colonie ou camps de vacances est un séjour d’enfants et adolescents qui se fait en groupe, l’intimité est donc plus restreinte qu’à la maison. Les enfants sont généralement logés par chambre de deux à six lits. Toutefois, les enfants bénéficient de temps libre qui leur permet de se retrouver seuls s’ils le souhaitent. « Bien souvent, les enfants sont entre eux, par tranches d’âge et plusieurs par chambre. Ils prennent également leurs repas tous ensemble pour favoriser la cohésion de groupe. Chansons, activités ludiques, éducatives et pédagogiques rythment leurs journées.», explique Liliane Dédévi, animatrice sociale.
L’organisation d’une colonie de vacances est un moment délicat durant ce contexte de Coronavirus. «Avant, les camps de vacances créent une interaction entre tous les participants. Il sera quasi impossible de faire respecter strictement les gestes barrières et d’assurer la protection des enfants actuellement avec la pandémie. Il est préférable de ne pas s’y lancer en cette période de Covid surtout que les années passées, les parents avaient déjà peur de laisser leurs enfants.», nous raconte une directrice de colonie de vacances.
La colonie de vacances est unséjour, loin du cercle familial. Il permet à l’enfant de connaître d’autres environnements et de rencontrer des enfants venant d’horizons divers. Les colonies de vacances sont donc une bonne manière pour l’enfant de se responsabiliser et de découvrir le monde qui l’entoure. Ce qui permet de renforcer ses capacités d’autonomie, de socialisation et d’apprentissage de règles de la vie en communauté. L’occasion pour les jeunes de vivre une expérience particulière, de se faire de nouveaux amis et surtout de se forger des souvenirs qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.
Mais comment maintenir les fondamentaux du concept de colonie de vacances à l’heure des gestes barrières et de l’augmentation effrénée du taux de contamination ? Après la pandémie, la colonie de vacances doit inventer de nouvelles recettes au milieu des angoisses et des pleurs éventuels

Bénédicte DEGBEY

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