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Éducation/Camaraderie dans les établissements scolaires: Accusés d’être des « gourous », les élèves garçons répliquent ( Lire dossier du jour) 

Éducation/Camaraderie dans les établissements scolaires: Accusés d’être des « gourous », les élèves garçons répliquent ( Lire dossier du jour)
Dans l’enseignement secondaire public que privé, les élèves garçons accusés par leurs camarades filles de se comporter comme des « gourous », après notre dossier du mercredi dernier, répliquent à leur tour.
« L’école, lieu d’apprentissage et de socialisation est un théâtre de microviolences répétées et de discrimination», a déclaré Razack Guiriguissou, coach parental. « Il faut reconnaître que les élèves garçons sont aussi la cible d’actes de moqueries et victimes de harcèlement surtout par le biais des réseaux sociaux de la part de leurs camarades filles.», dit ce spécialiste pour conclure.
 
Tout balayer de revers de main
« Le terme « gourou », on le connaît. Il n’est pas étranger pour nous.», dit sans ambages Séraphin, élève en classe de terminale A1 dans un collège privé de Cotonou. Il continue : « Nous avons le dos large pour encaisser tous ces termes péjoratifs qui sont loin de « gourou ».».
« Au lieu de nous appeler « gourou », nos camarades filles auraient pu dire « conseiller », car c’est ce rôle que nous jouons et dont l’utilité n’est plus à démontrer.», a laissé entendre Landry, élève en première D dans un établissement à Calavi.
Il n’a pas manqué de donner des détails utiles par rapport à ce rôle de  » conseiller ». « Dans les familles, toujours, les questions de sexualité sont tabous. ».
Il appuie avec un autre détail. « Nos camarades filles à partir de la puberté apprennent à connaître leur corps grâce à nous. Nous sommes en avance sur elles et on leur donne des conseils», dit-il pour conclure.
Moufaradjou, élève en première B dans un collège public à Cotonou est plus incisif dans son analyse: « Quand on finit de leur donner des conseils, elles refusent qu’on soit leur premier ami.», dit-il. «Elles veulent aller chercher leur « prince jouisseur » ailleurs. Quand elles rencontrent les difficultés ( sacrifices humains, pratiques occultes, pacte de sang… ) avec leur gars, on est là pour les aider. C’est au regard de tout cela qu’on n’est souvent pas d’accord, car nous, on « enlève » les herbes et d’autres viennent en profiter.», argumente-t-il pour conclure.
 
Elysée NOBIME
Site www.lafriqueenmarche.info du 20 avril 2022 No 140

Bénédicte DEGBEY

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