L'afrique en marche

Editorial de Titus FOLLY : Ce qui se passe dans notre dos

(Entre Talon doit partir et Talon doit rester)
Editorial de Titus FOLLY
«Talon doit rester. » est de mise chez les feudataires du régime. Et la campagne présidentielle exclusive a commencé sous l’ombrelle de Patrice Talon. Du côté de l’opposition, on travaille pour la concrétisation de la thèse d’une progressive libéralisation politique du Bénin avec : « Talon doit partir.». Et voici l’ex ministre Azannaï qui vient d’ajouter sa couche de peinture pour démontrer le défi de l’opposition est bien possible. Qui aura le dernier mot ? Analyse dans l’exercice de l’éditorial du jour.
L’opposition et la ‘’Rupture’’ sont dans les stratégies de derniers instants avec les colonnes de cavalerie politiques en ordre de bataille. Il y a les groupes ‘’thessaliens’’ et les ‘’lacérés’’. Chaque camp cartésien ou non, croit en ses forces tactiques, psychologiques et autres pour mettre en déroute l’adversaire.
A ce jeu, la ‘’Rupture’’ a déjà fini ses fortifications. Il suffit de suivre Patrice Talon lors de ses trois premières sorties vendredi dernier au premier jour de ‘’sa’’ campagne électorale. Patrice Talon a besoin des urnes pour légaliser et légitimer son pouvoir à partir du 6 avril prochain.
…dans notre dos pour la défaite ou pour la victoire ?
Quant à l’opposition qui a été exclue de la présidentielle, mais qui travaille pour la sortie du pays de la clandestinité démocratique, il faut empêcher Patrice Talon d’avoir accès aux urnes. Nicéphore Soglo, Rosine Soglo, Théodore Holo, Joël Aïvo….l’ont dit sans oublier la dernière tribune cosignée par des députés français et des Béninois de la diaspora qui vaut tout son pesant d’or.
Dans la galaxie ‘’Talon’’, on tente des choses pour casser la dynamique de l’opposition. Et à ce jeu, Patrice Talon a lancé sa campagne après avoir récupéré quelques ‘’bons gueulards’’ de l’opposition. Mais il se fait que ceux qui ont changé de casaque n’ont montré que de la défaillance morale des politiciens, plus malhonnêtement soucieux que d’œuvrer pour la restauration de la démocratie.
Mais du côté de l’opposition victime d’une présidentielle exclusive, on jure avoir un bond carnet de bord avec une radiographie sans précédent des succès et des insuffisances de l’autre camp.
Conserver le pouvoir ou le prendre a toujours reflété une si bien triste réalité surtout sous les tropiques. Qui aura le dernier mot ? En attendant, chaque camp raconte avec ou sans franchise, son travail sur le terrain. Sous nos yeux, même si nous ne les voyons pas, on recrute des sources et on démantèle des réseaux. On se surveille et on fait de l’espionnage avancée et de la manipulation rocambolesque.
A la veille de 2021, le peuple souverain est désormais au cœur du récit avec un flot terrifiant de vérités. Que fera ce peuple édifié qui n’est plus surpris depuis qu’on a commencé par violer les règles d’un Etat de droit ? Cèdera-t-il à l’angélisme de la ‘’Rupture’’ en allant aux urnes le 11 avril prochain ou refusera-t-il les excès du bonus de 45 jours ?
La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.
Journal L’Afrique en Marche du lundi 29 mars 2021

Bénédicte DEGBEY

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