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ECONOMIE/COMMERCE DES CEREALES BENIN : UN SECTEUR QUI NOURRIT SON HOMME

ECONOMIE/COMMERCE DES CEREALES BENIN :  UN SECTEUR QUI NOURRIT SON HOMME

Maïs, mil, sorgho, riz font partie des céréales qui coulent à Cotonou et environs. Très prisés, car étant la base de l’alimentation au Bénin, chacun trouve son compte.  Du grossiste au semi-grossiste en passant par les détaillants jusqu’aux vendeuses à domicile, les affaires marchent. Le commerce de céréales est un business rentable pour ceux qui s’y adonnent  quelle que soit la période de l’année.  
Nous sommes au marché de ‘’Wologuèdè’’à Cotonou non loin de la mairie. Il est 9h 10mn ce samedi. A côté du hangar des vendeuses de condiments, Juste Houélété est entrain de décharger des sacs de maïs, de mil et de Soja à  maman Lucie,  connue pour la commercialisation de diverses céréales. Le camion qui a transporté ces sacs de céréales s’est immobilisé dans la ruelle qui va vers le CEG Ste Rita. Le temps d’échanger avec maman Lucie, la grossiste, deux dames, sacs de maïs en main, se sont dirigées vers son magasin. Ce sont des demi-grossistes qui attendent de négocier et de racheter une partie de son stock afin que les tricycles sollicités ne viennent ramasser les sacs de céréales vendus.  « Je vends les céréales depuis plus de 20 ans. D’ailleurs, je tiens ce commerce de ma mère. Il est rentable et sans protocole. Je livre plus de 150 sacs par mois.  Avec un profit de 300 000 FCFA », explique maman Lucie. L’une des dames, la trentaine  se confie aussi. « C’est un commerce qui marche lorsque vous avez des clients fidèles  et que vous ne cherchez pas trop à vendre cher. Pour maintenir la clientèle,  il faut disposer de livreurs de confiance qui trouvent aussi leur compte dans ce commerce et qui ne vous grugent pas».
Maïs, mil, sorgho, riz font partie des céréales qui coulent à Cotonou et environs. Très prisés, car étant la base de l’alimentation au Bénin. Partout,  ce commerce aussi bien au marché que dans les rues et maison, est florissant.
Une fois l’approvisionnement assuré, il faut s’installer, nettoyer  les céréales des déchets et attendre les premiers clients  qui sont pour la plupart des restauratrices et des vendeuses à domicile et des semis grossistes», ajoute-t-elle.
De bonnes affaires pour les commerçants à domicile…
La vent à domicile et la livraison de céréales dans des circuits de commercialisation indirecte à savoir commerces de détail, vente par correspondance, vente à un revendeur sur les marchés locaux rapporte beaucoup selon dame Aichath, commerçante à domicile. Elle s’exprime :   « Le commerce de céréales  constitue de bonnes affaires pour les semis grossistes et distributeurs à domicile. Si vous installez un bon réseau, vous pouvez faire des bénéfices hebdomadaires au-delà de 100 000 F CFA. Ainsi, beaucoup de jeunes femmes ciblent les restaurants et autres ‘’gargotières’’ à qui ils livrent périodiquement des céréales ».  Lucrèce  Bignon rencontrée devant le restaurant ‘’ Saveurs d’ici et d’ailleurs’’ se confie : «  Bientôt 10 ans que je suis dans le business des céréales. Et je puis vous assurer que la vente à domicile et la livraison ciblée marchent. Aujourd’hui encore, on ne se plaint pas. Il est de plus en plus facile de trouver sa place sur le marché si l’on est prêt à faire le premier tri ».
Lucrèce Bignon a commencé son commerce avec un capital de 30 000 FCFA mais tourne à présent des millions à l’en croire.  Avec une dizaine de restaurants et des semis grossistes à satisfaire tous les weekends, il ne pouvait en être autrement.

Bénédicte DEGBEY

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