(Surtout avec Wadagni, désormais ministre d’Etat ?)
Le gouvernement de la ‘’Rupture’’ dresse un bilan de satisfaction de son action à la tête du Bénin depuis cinq ans. Au soir des comptes de Talon 1, les ‘’rupturiens’’ pensent avoir accompli de bonnes performances dans le domaine économique. Et les voilà fiers de leurs résultats pour continuer sur la même lancée, les différentes réalisations du Programme d’actions du gouvernement alors que le peuple qui a faim réclame un mieux-être. Qu’est-ce qui va changer surtout que Romuald Wadagni, le curseur des réformes économiques, reconduit est désormais ministre d’Etat ?
Pour le quinquennat 2021-2026, quels seront les choix économiques et financiers du Bénin ? « On ne change pas les recettes qui vous permettent de gagner », dit-on. Rien ne changera pas fondamentalement surtout que Romuald Wadagni tiend encore les cordons de la bourse du Bénin.
Quête de financement.
Le principal artisan de la restructuration de la dette du Bénin va continuer de recourir aux financements pour alimenter l’ambitieuse politique d’investissements lancée dans le cadre du Programme d’actions du gouvernement.
Ce ministre de Talon devenu ministre d’Etat va permettre aux partenaires d’avoir confiance. Ce qui va davantage faciliter les nombreux emprunts lancés par le gouvernement du ‘’Nouveau départ’’
Si « les réformes ont transformé le Bénin et l’ont hissé au rang des pays avec lesquels il faut désormais compter en Afrique. », il serait très surprenant de le voir changer de cap. Le ministre de l’Economie et des finances du Bénin, au nom du développement entamé depuis 2016 va poursuivre le quadrillage fiscal des Béninois afin de continuer pas dépasser les prévisions de recettes intérieures réalisées avant la crise pandémique. N’oublions pas que pour les tenants du régime Talon, le Bénin affiche un taux de croissance positif, le deuxième meilleur en Afrique subsaharienne. Et dès cette année, il compte retrouver le sentier de la forte croissance qui était le nôtre avant la crise.
Surendettement du Bénin.
Par rapport au surendettement du Bénin sur le marché boursier, le ministre Wadagni ne changera pas aussi de perspective, car pour lui, plusieurs raisons militent en faveur d’un très bon niveau de confiance entre les partenaires financiers et le Bénin. Malgré le contexte, le pays a honoré l’ensemble de ses échéances de dettes pour l’année 2020 a-t-il souvent dit.
Donc, au regard de la capacité du Bénin à respecter ses engagements vis-à-vis des investisseurs, le Bénin entend continuer sans coup férir, une stratégie qui lui a marché à merveille.
Le peuple a faim et attend du concret.
Entre le satisfécit des autorités de la ‘’Rupture’’ et la réalité, il y a un grand fossé qui laisse tout de même l’observateur de la vie quotidienne un peu perplexe. A raison d’ailleurs, car le panier de la ménagère est toujours vide. Récemment, le Bénin a connu une augmentation de son PIB avec comme conséquence, le classement parmi les pays à revenu intermédiaire. Tout ceci pour montrer la bonne santé économique du pays à créer plus de richesse. Cependant, la réalité est là, cette richesse n’impacte pas le vécu quotidien de la ménagère dont le panier reste désespérément vide.
Quelle richesse à partager, si les compatriotes n’arrivent toujours pas avoir les trois repas quotidiens ? Le gouvernement a annoncé que le tissu social collectif sera renforcé en 2021 avec un volet de crédits qui s’établit à plus de 350 milliards pour les dépenses sociales prioritaires et un autre à plus de 760 milliards pour celles à sensibilité sociale.
Mieux, Patrice Talon a affirmé dans son discours d’investiture que le prochain mandat sera hautement social.
Le peuple attend des actes concrets avant de croire.