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Criet/Audience hier : Madougou lourdement condamnée ( Voici pour l’histoire, sa dernière déclaration)

Criet/Audience hier : Madougou lourdement condamnée ( Voici pour l’histoire, sa dernière déclaration)

Criet/Audience hier :
Madougou lourdement condamnée
( Voici pour l’histoire, sa dernière déclaration)
A la barre, Réckya Madougou finit son témoignage qui interpelle l’indépendance de la justice béninoise. Les mots qu’elle a choisis sont forts.
« Monsieur le président, tout le monde aura compris que je ne suis pas une terroriste, mais que je reste une brave militante qui depuis une vingtaine d’années, s’investit dans l’éducation citoyenne des jeunes, le leadership et l’autonomisation des femmes, et ceci avec des résultats probants.», affirme-t-elle d’un ton fermé.
Elle continue que : «Tout le monde aura compris que dans ce procès, l’on a protégé des collaborateurs, alliés politiques, mais cloué au pilori l’innocente que je suis. Je veux parler de la bande aux 70.000.000F qui est le nœud de toute cette affaire.», a dit de manière directe Réckya Madougou.
COULEURS D’UN TON
Elle poursuit sur la même lancée, celle de toucher la conscience des juges : « Eric ZEMMOUR dont je ne partage pas la philosophie, mais dont je respecte la culture générale a déclaré dans son ouvrage, « La France n’a pas dit son dernier mot je cite » : «Dans la vie des nations comme dans la vie des individus, on passe par des phases d’abattement qui précèdent un redressement, par des phases de déclin qui annoncent une renaissance. ».
Elle avance dans la même dynamique, celle de son appel au changement de la béninoise «Monsieur le Président, 30min avant mon enlèvement, le 03 Mars 2021, j’avais déclaré à toutes les filles et a tous les fils de notre beau pays, que je m’offrais pour la démocratie. Je me répète aujourd’hui, je m’offre pour la démocratie. ».
Prête à tout, à cette étape de sa déclaration, elle sort la grande artillerie contre la justice. et laisse à la postérité que : « Et si mon sacrifice peut vous permettre à vous Monsieur le Président et à vos collègues de retrouver votre indépendance face au pouvoir exécutif, alors je n’aurai pas souffert inutilement de cette terreur. Back to sender! Dieu vous pardonne.».
Réckya Madougou n’a donc pas fait les choses à moitié. Elle a décidé de saisir cette tribune qui lui a été faite lors de son procès pour fouetter la conscience de la justice béninoise.
Elle aura le temps depuis sa cellule de la prison Missérété de constater ou non la renaissance de la justice béninoise.
Alexis RODRIGUEZ
Site www.lafriqueenmarche.info du 11 décembre 2021 No 017

Bénédicte DEGBEY

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