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COVID/CONFECTION DE MASQUES : UNE NOUVELLE ECRITURE POUR LES COUTURIERS

COVID/CONFECTION DE MASQUES :  UNE NOUVELLE ECRITURE POUR LES COUTURIERS

Les bavettes ou les cache-nez sont désormais à la mode. Leur confection donne lieu à une écriture de la part des couturiers. Une façon de dire leur détermination dans cette lutte contre la pandémie.
Nous sommes au stade ‘’Mathieu Kérékou’’ de Cotonou. A peine 9h 30 ce samedi matin. Trois vendeurs ambulants de masques artisanaux quadrillent déjà les lieux. Gilles Ayigbannon, élève en classe de quatrième vient vendre pour sa maman couturière. Il se confie : « Avec la lutte contre la pandémie, ma mère confectionne des masques. Cela nous fait gagner de l’argent. J’en vends une vingtaine. Ce qui fait 4 000 FCFA alors qu’à par l’élastique, c’est juste les coupons de tissu que ma mère utilise pour la confection».
Face à la menace du Covid-19, la confection des cache-nez artisanaux contre la covid-19 est ainsi devenue une nouvelle activité génératrice de revenus pour les couturiers.
Gagner son pain à la sueur des masques.
Depuis que le gouvernement béninois par le truchement du ministre de l’Intérieur a imposé les gestes barrières dans tous les espaces publics pour permettre à ces citoyens de se protéger, les cache-nez confectionnés sur place par les tailleurs sont devenus la nouvelle opportunité génératrice de revenus à Cotonou et environs.
Mais l’achat de ces masques n’est pas toujours aisé pour toutes les couches dans les officines de produits pharmaceutiques. Alors l’option des masques artisanaux a eu son heure de gloire. Et contrairement aux masques sanitaires communément appelées ‘’masques ‘’jetables’’, car à usage unique quotidien, ceux artisanaux achetés peuvent être réutilisés autant de fois.
De couleurs différentes, les bavettes confectionnées à partir de tissu ou de morceaux de pagne sont vendues entre 100 et 250 F CFA l’unité, sont originales. « Je l’utilise toute la journée et le soir je lave. J’en ai deux que j’alterne à ma guise. C’est facile de vaquer à ses occupations sans se soucier d’aller tous les jours en pharmacie. Avec 2000 FCFA, toute ma famille en a eu. », affirme Damien Dansivi, conducteur de taxi moto communément appelé ‘’Zémidjan’’ qui pense que c’est plus pratique et moins coûteux.
Si le business a été rentable, il ne l’est plus tellement aujourd’hui. La concurrence est devenue rude avec les masques artisanaux importés à l’effigie des grands clubs de football en Europe.

Bénédicte DEGBEY

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