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Cour : gloire, espoirs vains? L’Editorial de Titus FOLLY

Cour : gloire, espoirs vains?            L’Editorial de Titus FOLLY

Dès les sirènes de l’aurore ce jour, une nouvelle flamme est allumée pour la Cour. Cependant, la Cour (nous prenons le risque de l’appeler Cour « Sossa ») pourra-t-elle échapper à la taxe contributive à la gratitude ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.

La nouvelle Cour est là. On y retrouve quelques sachants aux fulgurances remarquées comme Michel Adjaka. On on aussi beaucoup de personnalités de l’écosystème politique béninois, écosystème dont on connait les circonvolutions.

Au regard des pellicules de l’histoire, peut-on espérer un changement de cap après surtout les trois années de Joseph Djogbénou en opposition au reste de la mandature de Amouda Razaki ?

DANS LE SENS…

En la matière, tout dépendra de la taxe contributive à la gratitude. En effet, depuis le renouveau démocratique en 1990, il y a au Bénin, une sorte d’antériorité à la gratitude après nomination.

La taxe contributive à la gratitude n’est pas un euphémisme disgracieux. C’est le propre des grands commis de l’Etat béninois. Et cela ne date pas du « Bénin révélé » même si la tendance s’est exacerbée depuis 2016.

L’indépendance des institutions n’est plus une erreur de signalisation, car la trahison des clercs est une réalité dans toutes nos légions d’honneur. Au Bénin, dans la classe politique, c’est comme dans les pièces de Corneille. Chaque « héros » cornélien mis en évidence est en proie à un conflit intérieur, entre servir le « bienfaiteur » et dire le droit.

Ensuite, à l’épreuve de cette taxe à la gratitude, on attend de voir les opportunités de monopole et de commande à venir.

En effet, avec la dernière Cour, les séquences mémorielles du passage en force sont restées. C’est le cas du « Certificat de conformité », la loi sur l’embauche et autres. Dans la sphère de légalité des réformes, ces textes ont laissé des traces visqueuses. Ces réformes salutaires ou mélancoliques ( c’est selon)étant passées, on espère un renouveau.

….DU DROIT

A la veille de la présidentielle de 2026, la tâche ne sera pas facile. On a déjà pris rendez-vous vu le débat qui se fait déjà avec des percussions au sujet des parrainages en 2026. On attend donc cette Cour pour départager la classe politique au sujet des prochains parrainages. Qui de l’actuel Parlement ou de celui à venir aura la main sur les parrainages en 2026?

Contrairement à ceux qui disent que les dés sont déjà pipés avec la « collusion suspecte », nous prenons le risque de miser sur cette institution comme une source nourricière, un symbole de nos instants républicains retrouvés.

Site www.lafriqueenmarche.info du 6 juin 2023 No 2023

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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