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Côte d’Ivoire/ Autorisation du retour de Gbagbo : Accueil populaire au pavillon présidentiel, ‘’cordon politique’’ contre Gbagbo

Côte d’Ivoire/ Autorisation du retour de Gbagbo : Accueil populaire au pavillon présidentiel, ‘’cordon politique’’ contre Gbagbo

Les proches de Gbagbo réclamaient un accueil populaire. Les victimes de la répression de l’ancien exigent quant à eux, un accueil discret. Le président Ouattara a tranché et a semblé couper la poire en deux.

« Accueil populaire au pavillon présidentiel de l’aéroport d’Abidjan ». Telle est la substance de la décision finale du président Ouattara. Cette décision qui intervient à 72 heures retour de Laurent Gbagbo met fin à la polémique.

Depuis le 7 avril dernier, Alassane Ouattara a donné le feu vert à son rival pour rentrer quand il le souhaite. Depuis lors, le Front populaire ivoirien (FPI) a dit urbi qu’il va accueillir de manière triomphale, son leader. D’après le plan concocté par ce parti sur lequel Gbagbo a malgré tout gardé la main ferme, il s’agit de permettre aux militants FPI et autres admirateurs de Laurent Gbagbo d’être positionnés le long de tout le périple (de l’aéroport international d’Abidjan à son domicile).  

Calculs d’apothicaire

Cette proposition n’était pas du goût des membres du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire (CVCI). Pour ce collectif, le 17 juin 2021, autoriser l’accueil triomphal de Laurent Gbagbo, cela pourrait avoir des répercussions sur la vie politique du pays.  

Entre ces deux positions diamétralement opposées, Alassane Ouattara a donc tranché avec une formule intermédiaire. Un accueil populaire dans un lieu précis, le pavillon présidentiel de l’aéroport d’Abidjan.

Depuis cette volonté farouche des partisans de Laurent Gbagbo de réserver un accueil populaire à leur leader, les autorités de ce pays ne sont pas tranquilles, car elles savent que Gbagbo a le don d’agiter la rue.

Lire aussi : CÔTE D’IVOIRE/ RETOUR DE L’EX PRÉSIDENT : GBAGBO, TOUJOURS FACTEUR DE DIVISION À J-2

10 ans après son départ, Gbagbo retrouvera enfin son pays, la Côte d’Ivoire. Malgré les blessures encore ouvertes, l’ex-président de 76 ans entend participer à la réconciliation nationale après le 31 mars 2021, date à laquelle, il a été acquitté de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, où il était détenu depuis 2011.

Par Frédéric TOURE, correspondant en Côte d’Ivoire.

Journal L’Afrique en Marche du 15 juin 2021.

Bénédicte DEGBEY

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