Colloque international/ « Genre : de l’égalité abstraite à l’égalité concrète ? » : des universitaires mènent des réflexions
Colloque international/ « Genre : de l’égalité abstraite à l’égalité concrète ? » : des universitaires mènent des réflexions
Un colloque scientifique sur le genre a été ouvert hier 27 juillet 2022 à Cotonou au Bénin Royal Hôtel. Cette rencontre est une initiative de l’Académie des sciences constitutionnelles, administratives et politiques (Ascap) Bénin.
« Genre : de l’égalité abstraite à l’égalité concrète? » est le thème débattu à cette occasion. C’est sous l’égide de l’Ascap présidée par le professeur Ibrahim Salami sans oublier le creuset des Femmes engagées pour des nominations et des élections paritaires (Fenep).
Ce colloque réunit un parterre d’universitaires, de magistrats, d’avocats et des représentants des associations de défense des droits des femmes du Bénin et de la sous-région.
Réalité pratique…
L’objectif de ce colloque est de faire le bilan de l’évolution de la promotion de l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes et des filles.
Aussi, s’agit-il d’analyser les contingences théoriques des textes et lois face à la réalité pratique.
Quatre panels meublent ce colloque à savoir : les apports législatifs à l’égalité femme-homme ; l’égalité professionnelle femme-homme ; l’égalité dans la sphère publique ; le bilan du code des personnes et de la famille à l’aune de l’égalité homme-femme.
En effet, les dernières mutations opérées dans l’approche genre au Bénin ne laissent pas indifférente l’Ascap. Cette dernière présidée par le professeur Salami a dans son mot à la cérémonie d’ouverture laissé entendre que « 90 % des communications de ce colloque seront données par des femmes», a-t-il déclaré. « L’avantage de ce colloque dans sa dimension méthodique, est de faire en sorte que ça ne soit pas un colloque uniquement de juristes. En effet, la mission que s’est assignée l’ASCAP-Bénin est d’assurer et veiller à la promotion des droits de la personne humaine notamment l’égalité dans toutes ses déclinaisons», a-t-il poursuivi.
De nombreux handicaps étouffent encore l’action des femmes et empêchent leur accession aux instances de prise de décision. De ce fait, la présidente du creuset des Femmes engagées pour des nominations et des élections paritaires (Fenep), Gwladys Tawéma a estimé, au regard des personnalités présentes, que des solutions seront trouvées à la problématique de la place de la femme dans la société béninoise. «J’ai confiance que nos suggestions donneront naissance à des actions concrètes orientées vers des changements qui s’ils sont pris en compte, favoriseront et appuieront la participation effective des femmes aux côtés des hommes, à la prospérité de notre cher pays », a-t-elle indiqué.
Aridja Frank, représentante de la Fondation Hanns Seidel qui a appuyé l’organisation du colloque a souhaité des réflexions pour un réel changement de comportement dans l’approche genre.
Claudine Prudencio présidente de l’Institut national de la femme (INF), également n’a pas manqué de louer l’initiative qui cadre avec les missions assignées à structure.
…changer la donne
Procédant à l’ouverture officielle des travaux, la présidente de la Haute Cour de Justice, Cécile de Dravo Zinzindohoué a précisé que : « La question de l’égalité genre est une nécessité démocratique, un ingrédient de la bonne gouvernance». Elle a poursuivi que : « C’est à travers des colloques du genre qu’ensemble les hommes et les femmes questionneront, rechercheront et trouveront leur place complémentaire dans la politique et la vie publique…Les femmes doivent être prêtes à envahir l’espace public et politique», a-t-elle affirmé.
La communication inaugurale émane de la professeure Dandi Gnamou sur « l’Egalité femme-homme à l’ère du Renouveau démocratique ». Cette communication a permis de mieux exposer la problématique.
En tout, une vingtaine de communications vont meubler ce colloque international.
Florent AHOTONDJI
Site www.lafriqueenmarche.info du 29 juillet 2022 No 250