BENIN/TRANSFORMATION DE L’HUILE ROUGE : UNE ACTIVITÉ TRÈS RÉPANDUE DANS LE PLATEAU

La transformation de la noix de palme pour extraire l’huile est une activité importante dans le Plateau. Quelles sont ses difficultés de parcours et ses perspectives?.
Jérôme Tagnon, Correspondant régional dans le Plateau
Les produits agricoles subissent de variantes transformations pour être servis à la consommation. La noix de palme fortement produite dans le département du Plateau mobilise les populations de ce département du Sud Bénin pour sa transformation. Une activité bien qu’étant très manuelle, fait la fierté des acteurs qui souhaitent le regard du gouvernement.
Ils sont nombreuses, les transformateurs et producteurs agricoles béninois qui s’investissent dans la transformation de noix de palme en huile rouge. Femmes, hommes, enfants, fonctionnaires ou non, prennent cette activité pour un principal secteur dans lequel il faut investir. La forte densité de superficies emblavées par les producteurs agricoles surtout privés, génère des milliers de tonnes de régimes chaque année dans le département du Plateau pour assouvir le besoin en matière première de ces transformateurs.
Cependant les nombreux efforts des gouvernants successifs et la dynamique instaurée depuis quelques années ont ravivé l’envie de l’entrepreneuriat des transformateurs qui, de plus en plus améliorent la qualité de leur production.
Rester dans une dynamique de développement.
Toutefois, de nombreuses difficultés hypnotisent la fructification des revenues. « Nous sommes dans la production d’huile rouge. L’une de nos difficultés, c’est bien la rareté de la matière première, le régime de palme, nous n’en trouvons presque pas. C’est vrai que les coopératives ont maintenant la possibilité de vendre au privé mais là, c’est difficile. Seuls ceux qui ont les moyens financiers sont capables d’en profiter. Nous autres, on ne se rabat que sur les producteurs privés. Il faut que les conditions de soumission d’achat de régimes changent au niveau des coopératives pour que les régimes des coopératives profitent à tous. », a déclaré Saliou Itadjou, transformateur de son Etat. Par ailleurs, les transformateurs ont besoin de l’appui du gouvernement et des autorités politico-administratives et surtout celles intervenant dans le secteur agricole pour œuvrer pour l’écoulement des produits : « Nous les producteurs d’huile rouge du Plateau, nous souffrons. Après de moult difficultés et dépenses, nous ne trouvons pas un bon marché d’écoulement. Et à vrai dire, nous travaillons presque pour les autres. Que les dirigeants nous aident à trouver de bons marchés. Ce qui va dynamiser « le consommer local » au lieu d’encourager les produits « toxiques » qui envahissent nos marchés. » a laissé entendre un transformateur de la commune d’Adja Ouèrè.
Voilà qui doit interpeler la conscience collective et surtout des dirigeants béninois à faire de l’agriculture un secteur vraiment pourvoyeur de ressources et du bien être social.
Journal L’Afrique en Marche du jeudi 08 avril 2021