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Bénin/ Société : Après les fêtes, manger à Cotonou devient un casse-tête

Bénin/ Société : Après les fêtes, manger à Cotonou devient un casse-tête

Bénin/ Société : Après les fêtes, manger à Cotonou devient un casse-tête
Où sont passées les bonnes dames actives dans la restauration de rue à Cotonou ?
« Il est 11h et c’est depuis 9h que je tourne dans le quartier à la quête de nourriture. Les bonnes dames se font rares et ce depuis le 1er janvier dernier. Pourtant, la fête est déjà finie.», a lâché Giresse devant une quincaillerie à Fidjrossè.
Pour s’acheter à manger depuis quelques jours, il faut parcourir des distances et des distances. Et pour cause, les bonnes dames se sont données des congés. Les bonnes dames sont devenues introuvables. Les flics ne sont pas derrière elles, mais les clients qui ont du mal à les retrouver pour manger.
En effet, pendant un an, les bonnes dames ont offert grâce à leurs ‘’puits on shore ou off-shore’’, beaucoup de barils dans les vannes des clients. Les bonnes dames sont les régulatrices sociales, car les matins, midis et soirs, les papilles gustatives sont remuées grâce à elles.
Cependant, après les fêtes 2022, les bonnes dames de restauration de rue ont fait respecter leur tradition, celle de disparaitre de la circulation et ne pas mettre leurs ustensiles le long des artères.

Après 12 mois de travail sans relâche, de contact avec le feu et de privation de sommeil, plusieurs sont les bonnes dames qui ont décidé de se reposer après la fête du nouvel an. Dans les rues, rares sont les étalages de vendeuses de nourriture qu’on retrouve. Quelques maquis sont également restés fermés jusqu’à présent.
Une situation, de moins reluisante pour les habitués de la nourriture du dehors. « Ce n’est pas vraiment sérieux cette habitude. Les vendeuses on prit un congé on dirait et il faut parcourir une bonne distance avant de trouver à manger. C’est fatiguant et énervant.», a ajouté Marc un collègue de Giresse.
Même si d’aucuns pensent que ce choix des vendeuses n’est pas profitable, les concernés ne sont pas pour autant d’accord. « Je vends dans mon maquis du lundi au lundi, sans repos. C’est vraiment pas facile. Alors si Dieu nous fait grâce de finir l’année en bonne santé c’est normal qu’on reste chez soi quelques jours pour reprendre des forces.», a déclaré dame Mireille, propriétaire d’un maquis.
Quant à dame Solange, après les fêtes, les gens ont encore plein de choses à manger chez eux. Par exemple ce matin j’ai préparé cinq kilos de riz, mais jusqu’à cette heure, je n’ai même pas vendu la moitié. Or je préparais jusqu’à 15 kilo à 13 h», a-t-elle confié.
Bien que la situation soit désagréable pour plus d’un, il faudra garder la patience peu de temps encore avant de recommencer par goûter aux bons plats du dehors.
Bénédicte DEGBEY
Site www.lafriqueenmarche.info du 06 janvier 2022 No 043
 

Bénédicte DEGBEY

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