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Benin/Science et technologie : Quand les mathématiques attendent les femmes

Benin/Science et technologie : Quand les mathématiques attendent les femmes

En ingénierie, science, technologie et mathématiques, les femmes et les filles sont toujours sous-représentées Une situation qui mérite d’être corrigée au regard des progrès accomplis et des nouvelles opportunités. « Quand on éduque un garçon, on éduque une personne tandis que lorsqu’on éduque une fille, on éduque une famille entière », dit la maxime. Il faut donc inverser la tendance.
Au collège privé ‘’Les Enfants Bénis’’ de Calavi, sur 152 candidats au BAC en série scientifique, on ne dénombre que 22 filles. Le directeur explique : « Les filles préfèrent les séries A et B. Elles estiment que les Mathématiques sont difficiles à comprendre avec beaucoup d’exercices qui donnent le tournis.».
La participation accrue des femmes à la science est essentielle pour relever les grands défis mondiaux. Au nombre de ces défis, il y a par exemple des effets du changement climatique sur les différentes communautés. Ce qui exige une réponse plus efficace et durable. Les estimations de l’UNESCO suggèrent que seuls quelques 35% de tous les étudiants inscrits dans les filières scientifiques, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) sont des femmes. Il est également capital de combler les disparités entre les sexes en science pour atteindre les Objectifs de développement durable des Nations Unies et respecter la promesse de l’Agenda 2030. Une étude menée par l’Institut de statistiques dans les sciences, dans 14 pays, la probabilité pour les étudiantes d’obtenir un baccalauréat, une maîtrise et un doctorat dans un domaine lié aux sciences est respectivement de 18%, 8% et 2%, tandis que ces pourcentages sont de 37 %, 18% et 6% pour les élèves de sexe masculin.
Une pleine et égale participation des femmes et des filles à la science peut jouer un rôle essentiel pour assurer la diversité de la recherche, élargir le bassin de chercheurs talentueux et apporter de nouvelles perspectives. Par exemple, une enquête anonyme qui examine les moteurs et les obstacles à une carrière en science et en ingénierie a été élaborée. En comparant les réponses des hommes à celles des femmes, les résultats montrent dans quelle mesure les décisions familiales, les considérations financières, la culture du travail et la discrimination peuvent influer sur leurs carrières respectives dans les domaines des STIM.
Des raisons à prendre en compte…
Quand on éduque un garçon, on éduque une personne tandis que lorsqu’on éduque une fille, on éduque une famille entière. Pour cela, l’éducation scientifique, technique et professionnelle des jeunes filles est cruciale pour relever le niveau d’instruction scientifique et technologique de la prochaine génération des filles.
Plusieurs raisons justifient donc la nécessité d’encourager les jeunes filles à suivre l’enseignement scientifique, technique et professionnel. On peut citer la nature du marché du travail qui est changeante. Les femmes et les jeunes filles ne peuvent plus être restreintes à l’éventail limité de leurs occupations traditionnelles. Avec l’accroissement du nombre des emplois techniques, les femmes continueront à souffrir du chômage, à moins qu’elles n’aient la possibilité d’accéder à ces métiers. Les applications de la technologie envahissent notre vie quotidienne et l’implication grandissante des femmes dans ce domaine peut déboucher sur un important savoir dans les secteurs de la sécurité alimentaire, les soins médicaux et les besoins de la collectivité en général.
Aussi, les femmes africaines représentent-elles plus de la moitié de la population de leurs pays et ne sauraient, en tant que ressource humaine, être laissées en marge de son développement économique, notamment pendant cette période de bouleversements sociaux, culturels et politiques que connaît le continent.
Par ailleurs, le niveau d’instruction des filles sera déterminé par les acquis de la science et son impact dans leur vie quotidienne. Ce qui passe par leur capacité à maitriser les supports d’informations liés à l’utilisation des engrais.
Dans le même registre, les femmes doivent avoir une meilleure connaissance des pratiques sanitaires efficaces au sein de la communauté ou encore les bienfaits de l’espacement des naissances.
Par Ornella PARAÏSO
Journal L’Afrique en Marche mercredi 28 avril 2021

Bénédicte DEGBEY

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