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Bénin : point de presse du PCB et de Kemi Seba

Bénin : point de presse du PCB et de Kemi Seba

Au « Chant d’oiseau » de Cotonou hier 27 janvier 2023 le Parti communiste du Bénin (PCB) représenté André Assé et Urgences panafricanistes avec son leader, Kemi Seba ont animé cette conférence de presse. Ce fut un cinglant réquisitoire contre le régime Talon et l’impérialisme français en Afrique.

Le ton était ferme, grave et mordant. Une sortie médiatique tonitruante qui surfait sur un langage critique et acerbe.

L’organisation internationale de veille citoyenne Urgences Panafricanistes et le Parti communiste du Bénin ont animé une conférence de presse conjointe autour de deux thèmes principaux à savoir : « Renvoi des troupes françaises de Burkina-Faso » et « Le président Patrice Talon et les élections législatives du 08 2023 au Bénin ».

REGARD DE ASSÉ

C’est le représentant officiel du PCB, le bouillant André Assé qui a déclenché les hostilités en faisant le procès de l’impérialisme français et ses ramifications en Afrique, marquées par la soumission et la docilité de certains dirigeants africains qui ont coupé le pont avec les aspirations populaires.

Dans un discours engagé et dénonciateur, André Assé a égrené le chapelet des liaisons dangereuses entre métropole française et ses colonies. Une relation séculaire basée sur l’imposition et la domination sans oublier le bradage des ressources africaines.

Ce qui naturellement devrait induire une rupture et une prise collective auprès des responsables politiques Africains. Malheureusement, tel n’est pas le cas. La sympathique contagion s’installe avec les conséquences désastreuses.

Le cas du Bénin plus critique et alarmant. À un moment où le gouvernement burkinabè a décidé du renvoi systématique des troupes françaises de son territoire, le Bénin fait la démarche inverse et offre son hospitalité aux troupes françaises installées à Kandi.

Ce que déplore les conférenciers qui alertent et prennent l’opinion publique à témoin au sujet de ces propensions néo-colonialistes.

KEMI SEBA

Dans son intervention structurée autour de trois points à savoir : l’analyse de la faillite électorale sous le président Patrice Talon, sa politique néo colonialiste et néo libérale de prédation, le président de Urgences panafricanistes, Kemi Seba a peint en noir la gouvernance actuelle dans le pays marquée par une prise en otage collective, la confiscation et le bradage du patrimoine économique, les atteintes graves à la liberté d’expression, aux droits de l’homme.

Une désacralisation des acquis et valeurs démocratiques sanctionnée par le peuple électeur à l’occasion des élections législatives du 08 janvier 2023.

Kèmi Séba relève que le faible taux de participation observé pour une élection qui se veut inclusive est symptomatique d’un rejet systématique d’un peuple méprisé, affamé et réduit au chômage et à la précarité.

Pour le président de Urgences panafricanistes, c’est un acte héroïque du peuple souverain qui a triomphé des machinations sordides, des manœuvres de prédation, d’oppression et de persécution.

Pour lui, il y a lieu de libérer ce peuple qui a soif de la légitimité démocratique, de l’aider à recouvrir sa souveraineté, de le libérer de l’emprise de la domination étrangère. Il salut ce partenariat et la main tendue du Parti communiste du Bénin, à transcender les divergences pour mener le combat de l’idéal commun.

Kèmi Séba dénonce également la position du Bénin sur l’échiquier politique international. Une position qui consiste à faire le lit et à dresser le tapis rouge à l’impérialisme français et sa politique désastreuse à tous les niveaux.

Son appel au peuple béninois se veut une exhortation au courage et à la détermination pour renverser ce mur impérialiste et colonisateur qui prend en otage le développement du Bénin et de l’Afrique.

Omer HOUESSOU

Site www.lafriqueenmarche.info du 28 janvier 2023 No 337

Bénédicte DEGBEY

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