De Talon I à Talon II, le Bénin a connu des réformes dont l’application au lieu de développer le pays ont été des réformes qui se « nourrissent de sang » pour reprendre cette expression chère au professeur Aïvo. Que fera Patrice Talon au cours de ce quinquennat en ce qui concerne ces réformes?
Trois options sont à envisager quand on connait Patrice Talon dans sa pratique de gestion du Bénin. La première, le chantre de la ”Rupture » peut demander à son Parlement de légiférer pour corriger les textes de lois qui criminalisent à la moindre occasion, les actes de lopposition et l’exclut de tous les scrutins depuis trois ans.
La deuxième, Patrice Talon fait comme si de rien n’est urgent. Pour cela, il maintient l’espace institutionnel avec les lois actuelles comme on le voit depuis 2019.
Enfin, une troisième option est possible. Il se peut que les lois soient davantage corsées, car au regard de la capacité d’ actions de l’opposition, Patrice Talon peut decider de verrouiller et colmater davantage les fossés apparus lors du dernier scrutin.
Mais avec le ton très conciliant que Patrice Talon a eu lors de son discours d’investiture, va-t-il ramener l’opposition dans le jeu électoral et politique ? Quelle sera l’état d’âme de l’opposition après la croisade de répression contre elle surtout après le scrutin du 11 avril 2021 où des centaines de ses membres et d’activistes de la société civile ont été embastillés?
Les réformes de Talon sur le plan politique seront-elles reformées? Va-t-il marquer une pause? Va-t-il continuer comme si de rien nétait? On attend de voir.