Bénin/ déclaration secrétaire d’Etat américain : Qui pour répondre à Blinken? Léandre Houngbédji ?

72 heures après le communiqué cinglant de Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain, le gouvernement béninois qui répond à tout est resté sans voix. Et pourtant, les officiers de réserve qui savent charger les voix discordantes à la pensée unique des maîtres de Cotonou sont là, nombreux et perspicaces à broyer tout sur leur passage.
Dans ce registre, on pense à Léandre Houngbédji, le directeur de la communication de la présidence de la République. On peut aussi évoquer dans une certaine mesure le ministre de la Communication, Alain Orounla.
LES COMMUNICANTS SANS VOIX ?
Mais de tous les communicants attitrés du régime de Patrice Talon, tout le monde souhaite la réaction officielle de Léandre Houngbédji qui avec l’injure à l’appui, sait dire tout et son contraire. On a encore en mémoire sa sortie déconcertante le jeudi 22 avril dernier sur la radio RFI quand il a répondu à Me Robert Dossou qu’il a vilipendé et brocardé sans gêne pour avoir dénoncé la mutation fréquente des chefs d’accusation entre la Police judiciaire et la Criet.
Que dira Léandre Houngbédji pour répondre au secrétaire d’État qui note avec inquiétude les nombreuses arrestations de dirigeants politiques de lopposition liées à la presidentielle du 11 avril? Que reponndra-t-il au patron de la diplomatie américaine qui parle violation des principes démocratiques que partagent les Etats-Unis et le Bénin, principes parmi lesquels figure la présomption d’innocence jusquà ce que la culpabilité soit prouvée? Quand Antony J. Blinken dit que la culpabilité d’un présumé passe par un processus de justice pénale rapide, équitable, transparent et apolitique que lui répondra Léandre Houngbédji ?
Avant Antony Blinken, beaucoup de voix dénonçaient déjà le fait que le régime Talon ne connaisse pas la présomption d’innocence et ignore les principes démocratiques. Mieux beaucoup libres fustigiaient la manière insidieuse et maladroite du concept de « terrorisme ». Des voix dénonçaient déjà la caporalisation fes forces de l’ordre et de justice du Bénin. Sans oublier que beaucoup critiquaient le pouvoir de Talon qui a toujours dit que le développement primait sur la démocratie quil qualifiait de « pagailleuse ».
Voilà que le secrétaire d’Etat américain ne dit pas autre chose. On attend donc une réaction officielle de Cotonou.
Par Christian AFFAME