Le Bénin peut-il retrouver la concorde nationale maintenant que : « les élections sont terminées » pour reprendre cette citation de Patrice Talon? Pour une sortie de crise, que doit faire le régime de la ‘’Rupture’’ ? Ne doit-il pas trouver les voies et moyens pour obtenir le consensus autour de tout ce qui nous divise ?
Fumer le calumet de la paix afin de trouver une porte de sortie à cette crise qui ne cesse d’enliser le Bénin. Après l’investiture de Talon, il faut des pourparlers autour de propositions concrètes.
Quelques pistes.
Patrice Talon pour sortir de la crise doit envisager l’amnistie et la grâce présidentielle pour les centaines d’opposants et d’activistes de la société civile actuellement détenus dans les différentes maisons d’arrêt du Bénin. Il doit accepter amender la Charte des partis en vigueur. Par rapport à ce point capital, Patrice Talon doit démontrer sa volonté de consentir à la concorde nationale.
D’autres chantiers pour Patrice Talon.
Au regard du contentieux électoral, il faut qu’il envisage l’adoption d’une loi modificative à titre exceptionnel de la charte des partis. Cette adoption doit être aussi une priorité.
L’adoption d’une loi modificative à titre exceptionnel du Code électoral en vigueur mérite aussi une attention particulière surtout en ce qui concerne les articles 46, 112 et 242 dudit code.
Il faut que le chantre de la ‘’Rupture’’ consente à la reconnaissance de l’existence juridique de tous les partis politiques de l’opposition qui ont été laissés sur le carreau avant les législatives jusqu’à maintenant.
Le temps joue contre le pouvoir du ‘’Bénin révélé’’.
A l’égard du chantre de la ‘’Rupture’’, le peuple béninois meurtri par les assassinats, enlèvements et embastillements de plus de 400 vaillants filles et fils du Bénin après la présidentielle du 11 avril 2021 continuera de le défier s’il ne fait rien pour rétablir la concorde nationale. Pour cela, il doit œuvrer pour le dénouement de la crise.
Patrice Talon ne peut donc continuer de miser sur le plan de déstabilisation de l’opposition et espérer avoir l’adhésion du peuple béninois pour qu’il réalise sans encombre son programme de société.
Que fera-t-il finalement ? Rester insensible au pourrissement actuel ou agir pour le Bénin ?