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Bénin/activités commerciales : Le pain sucré très prisé sur le marché

Bénin/activités commerciales : Le pain sucré très prisé sur le marché

Dans les habitudes alimentaires ravissant la vedette à bien d’autres produits, le pain sucré s’est progressivement installé. Sa commercialisation est devenue un business florissant permettant à tous les acteurs de la chaine de tirer leur épingle du jeu.

‘’Maman Gédéon’’, la quarantaine résidant à Fifadji, un quatier de Cotonou, propose du pain sucré dans sa boutique parce que ses clients lui en demandent. La veille ou tôt le matin, elle va se ravitailler et attendent ceux qui en raffolent: « Une baguette coûte entre 50 et 150 francs CFA.

Matin, midi et soir, elle est l’une des denrées les plus consommées par les ménages. Les fonctionnaires en prennent de plus en plus pour le thé avant d’aller au travail et leurs enfants à l’école. J’en vends plus d’une centaine par jour au point où j’ai dû solliciter les services d’un second livreur.».

L’urbanisation influe sur le mode de vie et les tendances commerciales. L’un des secteurs les plus influencé par cette situation est l’industrie alimentaire dont celui du pain sucré qui se retrouve en nette progression. De plus en plus, ce type de pain s’arrache comme les petites baguettes.

Les habitudes alimentaires sont en train de changer en intégrant au-delà du pain salé, la consommation du pain sucré. Certains boulangers se sont rapidement adaptés en proposant des formes aussi varié que le coût qui y est lié. Devenu, l’une des denrées les plus consommées, la vente du pain sucré se fait aussi bien au marché, dans les boutiques que sur les étalages au quartier.

Vendu entre 50 FCFA et 300 FCFA, il est à la portée de toutes les bourses et se mange à tout moment de la journée. Chaque jour de son côté aussi, le boutiquier Rasak se fait livrer plusieurs dizaines de sacs remplis de pain sucré, de quoi répondre à l’appétit de ses clients, des étudiants pour la plupart du temps. Il se confie : « Depuis que j’ai découvert ce produit en plus de mes autres articles que je vends, je fais de bonnes affaires. Inutiles de vous parler de chiffres d’affaires. Depuis votre arrivée, je viens d’écouler un stock. » « La consommation du pain sucré est devenue élevé. Contrairement aux autres pains qui deviennent mou, le pain sucré garde sa forme et son goût deux à trois jours durant. Je peux le manger avec de l’arachide, du sucre dans l’eau, du beurre, des galettes. Cela offre beaucoup de possibilités de dégustation. », soutient James, apprenti soudeur à Kpota. « Il faut comprendre que le niveau de vie évolue et le développement d’une nouvelle classe moyenne modifie considérablement les habitudes de consommation de la population. Et certains ne veulent plus manger au bord de la rue en journée. Et pour cela, c’est plus facile de garder en réserve du pain sucré avec un accompagnement au choix. Ce pain ne devient pas soudainement mou et difficile à manger.», renchérit Alimath C., étudiante en anglais rencontrée à l’Université d’Abomey-Calavi. Elle soutient aussi qu’avec 100 FCFA, on peut se l’offrir. Le commerce du pain sucré a de beaux jours devant lui, au regard de tous les acteurs de la filière (boulangers, revendeuses et livreurs…) qui y trouvent leurs comptes.

Par Anielle DAGBEWATO

Journal L’Afrique en Marche du lundi 26 avril 2021

Bénédicte DEGBEY

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