L'afrique en marche

Bembèrèkè/Incidents : Plusieurs victimes après un affrontement entre populations

Bembèrèkè/Incidents : Plusieurs victimes après un affrontement entre populations

La commune de Bembèrèkè a été le théâtre d’un sanglant affrontement entre populations, ce samedi 24 avril 2021. Le bilan est lourd pour le moment, cinq morts et deux blessés et des dégâts matériels enregistrés à Ganro, un village de l’arrondissement de Gamia.
Tout est parti d’un braquage opéré la veille, c’est à dire le vendredi 23 avril. D’après FM Nonsina, une radio locale, la victime du nom de Mahamadou a été blessée à coup de gourdin et de machettes et sa moto emportée par de vils individus sur l’axe Boussira-Ganro dans la soirée de ce vendredi 23 avril aux environs de 20h.
De l’avis des confrères toujours de cette station locale, admis au centre de santé de Ganro, il a confié qu’il a été attaqué par trois individus qu’il n’a pas pu identifier.
La nouvelle traverse les murs du village de Ganro. Des jeunes du village décident de jouer les justiciers et lancent une enquête, surtout qu’il se raconte que des malfaiteurs sont dans les parages.
« C’est ainsi que vers 21h, trois membres du groupe ont été arrêtés par les jeunes du village et conduits chez le délégué. A l’issue des recherches qu’ils ont menées, la moto arrachée lors de l’attaque a été retrouvée », a en croire FM Nonsina.
Puis ce samedi 24 avril, les jeunes du village décident de retrouver un autre supposé malfaiteur dans le hameau de Gnel Konna dans l’arrondissement de Bouanri.
Cette dans cette dernière quête que les choses ont tourné au drame.
Choppé ce dernier oppose une résistance et poignarde un jeune du groupe du nom de Abou. Un coup de poignard mortel, car le jeune homme meurt sur les lieux.
Les autres jeunes du groupe se vengent et exécutent à leur tour le présumé malfaiteur de Gnel Konna.
Ils ne s’en arrêtent pas là. Ils informent rapidement leurs camarades de Ganro. Informés du décès de Abou, ceux-ci sont allés à leur tour battre à mort les trois présumés braqueurs qui étaient gardés chez le délégué de Ganro.
Les jeunes de Ganro en colère s’en sont pris aux camps peulhs d’où sont originaires les présumés malfaiteurs.
En somme, ils ont brulé tout ce qui pouvait l’être dans trois camps peulh. Des cases et greniers brûlés, des portes de chambres en tôle saccagées.
Sans oublier les cinq morts, dont quatre dans le rang des présumés braqueurs et un du côté des jeunes du village, il y a deux autres blessés.
La prompte réaction des éléments de la police républicaine du commissariat de Gamia a empêché le carnage. Reste maintenant aux forces de faire la lumière sur cette affaire.
 
Par Omer HOUESSOU
Journal L’Afrique en Marche du mardi 27 avril 2021

Bénédicte DEGBEY

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.