Au « service » de Madougou et Aïvo L’Editorial de Titus FOLLY

A l’enclavement carcéral de Reckya Madougou et de Joël Aïvo, il y a deux personnes qui travaillent avec enthousiasme. Depuis des mois, elles travaillent sans relâche pour répondre correctement aux conditions de détention des deux icônes. Dans l’exercice de L’Editorial du jour, au lendemain des rameaux d’olivier, elles ont nos faveurs.
Dans l’ombre, Madame Aïvo et Maman Madougou ont su occuper leur territoire, celui qui ne laisse pas consumer la lampe dont on besoin Madougou et Aïvo. Leur mission, c’est de porter une couronne pour éviter que leur proche ne vive de miettes mêlées au miel ou à la poussière.
AVEC MÉDAILLE
Madame Aïvo, pourtant fonctionnaire à (…) a su intégrer dans son calendrier, la posture de proximité. Entre boulot, maison et Prison civile de Cotonou, elle tient la dragée haute pour éviter que des cafards mal tués ou mal éventrés ne surgissent des gouttières.
La dernière tribune de Joël Aïvo décrit son rituel à la Prison civile de Cotonou. En résumant la pensée du constitutionnaliste, les mouches se posent sur le dos du zébu chaque fois que son épouse vient le voir.
En clair, tout se passe sans un absorbeur de stress Quant à maman Madougou, sa corvée ne doit pas être facile. Sa fille n’est pas pensionnaire de la Prison civile de Cotonou.
Elle doit donc rassembler les bonnes cartes et les bonnes unités pour répondre aux ingrédients de la détention de sa fille. Pour la rejoindre à Missérété dans les encablures de Porto-Novo, il lui faut parcourir 45 kms.
Mieux, dans la défiance juridique de sa fille, maman Madougou mène également un combat de vie.
Ce dernier roule dans sa gorge et estampille ses nerfs. Conséquence, elle a dû rejoindre la France la semaine dernière pour un bilan au regard de son etat de santé plus en plus déclinant.
Dans l’un ou l’autre des cas, Madame Aïvo et maman Madougou doivent affronter les rotatives d’effets psychologiques. Il ne peut en être autrement, car l’incarcération de leur proche induit des perturbations majeures sur leur vécu quotidien.
En deux ans déjà pour maman Madougou et bientôt 24 mois pour Madame Aïvo, leur parcours de vie converge vers les mêmes chances d’occurrence.
Quand j’ai eu la chance d’être à la même table que ces deux valeureuses femmes à l’occasion des 90 ans du président Soglo, j’ai davantage compris leur enthousiasme fécondant et leur force de caractère.
Site www.l’afriqueenmarche.info du 3 avril 2023 No 394
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».