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Après la présidentielle/Avant l’investiture : On les appelle les ‘’ministres de la crise’’. Qui sont-ils ?

Après la présidentielle/Avant l’investiture : On les appelle les ‘’ministres de la crise’’. Qui sont-ils ?

Dans le vide juridique relatif au bonus constitutionnel de 45 jours accordé à Patrice Talon, on observe deux catégories de ministres dont l’une est dénommée : ‘’les ministres de la crise’’.
La crise politique dont le clou est la vague d’arrestations qui déferle actuellement sur le Bénin met avant certains ministres. Dans les milieux officiels proches du gouvernement, on les appelle ‘’les ministres de la crise’’. Qui sont-ils ? Quel rôle jouent-ils, rôle qui justifie cette appellation?
Avant de décliner leur identité, les ‘’ministres de la crise’’ s’opposent aux ministres qui ont définitivement quitté l’écran, qui ne s’affichent plus et qui gèrent leur département en toute discrétion. Cet état de choses est dû au ‘’no mas land juridique’’ qui prévaut du fait du bonus constitutionnel de 45 jours gracieusement octroyé à Patrice Talon et en attendant son investiture.
Au front, les ‘’ministres de la crise’’.
Les membres du gouvernement dont les départements d’une manière ou d’une autre sont intimement liés à la gestion de la crise politique actuelle avec la vague d’incarcérations font partie de cette catégorie.
Au premier étage de la fusée, on a Sévérin Quenum, ministre de la Justice, garde des Sceaux. Ce n’est pas une surprise. Il est le patron incontournable de la chancellerie. (Les magistrats et les officiers de justice dépendent de lui). En cette période, il tient l’appareil judiciaire d’une main de fer. Par les prérogatives à lui conférées, il a la haute main sur les maisons d’arrêts (Missérété, Cotonou, Ouidah, Lokossa, Abomey, Parakou…) où sont embastillés tous les opposants ‘’cueillis’’ comme des ‘’mangues mures’’ en cette saison d’incarcerationd dans le cadre du mouvement de répression des opposants et autres activistes. Seuls Affo Djobo et Habib Ahandéssi… ont échappé à la nasse et manquent à l’appel. Tout lui marche à merveille et il a davantage l’admiration de son chef, Patrice Talon.
Sacca Lafia, le ministre de l’intérieur est également de cette catégorie, celle des « ministres de la crise ». Il joue aussi un rôle capital avec son regard avisé sur les commissariats, un levier essentiel pour la sécurité des biens et des personnes de même que la traque les opposants.
Son collègue de la Défense, Sylvain Nouatin a aussi également gagné ses laureoles d’être un « ministre de la crise » du fait de son autorité sur les forces de défense.
Il y a également le ministre Agbénonci des Affaires étrangères. Il est le cordon ombilical entre le gouvernement et le monde diplomatique. Il lui revient d’expliquer aux chancelleries la situation qui prévaut et de justifier les choix opérés par le gouvernement de la  » Rupture »
On cite également Alain Orounla de la Communication. En tant que « ministre de la crise », Depuis le pupitre, il explique les choix de l’exécutif, choix teintés de formules les plus déroutantes.
Il y a enfin, le ministre des Finances. Romuald Wadagni comme « ministre » de la crise. Son rôle est de maintenir à flots l’économie en dépit de la situation qui prévaut.
Toute cette équipe est coordonnée de main de maître par Patrice Talon Reste à savoir si au regard du travail abattu par chacun de ces ministres, il les maintiendra encore au gouvernement après le prochain remaniement pour services rendus durant l’actuelle crise?
Par Firmin TEKLY.
Journal L’Afrique en Marche du mardi 04 mai 2021

Bénédicte DEGBEY

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