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Après Covid-19/Masques et maquillage : ‘’Make- up’’, une activité qui n’est plus rentable

Après Covid-19/Masques et maquillage : ‘’Make- up’’, une activité qui n’est plus rentable

Le marché du maquillage n’est plus florissant depuis l’avènement du fameux coronavirus. Ce secteur autrefois en plein essor grâce aux ‘’make- uper’’ est aujourd’hui en chute lutte. La cause, les clients ont déserté les salons de beauté. Ce qui a entrainé la diminution drastique des ressources des premiers acteurs dudit acteur.
Par Anielle DAGBEWATO
Nous sommes à Mènontin dans l’institut de beauté ‘’Fashion plus’’. Il est 16h. Dame Louisette s’est empressée de nous recevoir croyant qu’on était l’une de ses clientes. Nous avons lu une déception dans ses yeux lorsqu’elle a découvert que ce n’était le cas. « Bientôt, un an que nous tournons à perte dans cet institut. J’ai dû licencier deux ouvriers pour ne garder que les apprentis. C’était devenu très pesant d’assumer les charges locatives et de payer mes ouvriers alors que les clientes se font extrêmement rares », explique-t-elle avec amertume.
Comme cette patronne d’institut de beauté, nombreuses sont celles qui souffrent le martyr à cause du coronavirus. Aline Tonagbé est coiffeuse et spécialiste du ‘’make up’’, elle exprime sa désolation depuis l’avènement du coronavirus : « La pandémie avec son cortège de mesures n’a rien arrangé dans notre secteur. Pour raison de port de masque, les femmes se maquillent de moins en moins. Elles s’approvisionnent alors très peu en produits de beauté. De près de 150 000 F CFA par mois, je me suis retrouvée avec 20 000 ou 25 000 F CFA. Ce n’est pas aisé. ».
L’âge d’or du  »make up « à jamais révolu ?
Il faut le rappeler, le maquillage est l’utilisation de produits cosmétiques pour l’embellissement du visage, notamment de sa peau et la modification des traits du visage et du corps. Comme son nom l’indique, il a aussi pour but de masquer des imperfections de la peau. On distingue les fonds de teint, les poudres, les anticernes, les produits pour le regard, les produits pour les lèvres, les crèmes de camouflage. Une multitude de cosmétiques s’offraient aux femmes pour s’embellir et devenir sublime. Les yeux, la bouche, le teint. Et savoir maquiller son visage est un art qui s’apprend et se dompte. Une fois les gestes de base maitrisées, les spécialistes laissent parler leur créativité pour vous réinventer chaque jour avec un maquillage qui reflète humeur et personnalité.
Si certaines femmes en raffolaient, elles ont dû s’adapter le temps que la pandémie ne soit conjuguée au passé. « Avec les cache-nez, plus besoin de se maquiller chez une professionnelle. C’est du gâchis. J’ai essayé et j’ai regretté d’avoir jeté de l’argent par la fenêtre. Dès que tu mets le masque, tout s’efface. Encore que le visage est désormais à moitié couvert », confie Jeanine Fiogbé, une étudiante en fin de formation, une habituée du make-up.
Elle n’a pas été démentie par sa jeune sœur Corine qui estime que c’est une belle opportunité pour se départir de ce besoin de vouloir se revêtir le visage à chaque occasion festive. Pendant ce temps, seuls les spécialistes paient le lourd tribut. Comme on le voit, le business du make-up est en agonie comme plusieurs autres secteurs qui souffrent aussi des affres de la Covid 19.
Journal L’Afrique en Marche du lundi 10 mai 2021

Bénédicte DEGBEY

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