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Animaux sauvages protégés/Trafic illicite : Le Bénin intensifie la lutte contre les braconniers

Animaux sauvages protégés/Trafic illicite : Le Bénin intensifie la lutte contre les braconniers

Les trafiquants sont toujours à pied d’œuvre dans la commercialisation des trophées d’espèces interdites de vente. Le cas du pangolin qui serait indexé d’être à l’origine de la transmission du Coronavirus à l’homme est surprenant, car il est de plus en plus au cœur du trafic illicite des produits de faune. Mais au Bénin, la marge de manœuvre des trafiquants est de plus en plus très faible.
Au Bénin, la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune est celle qui encadre les actions de lutte contre la criminalité faunique. Au nom de cette loi, le Bénin ne cautionne plus le trafic illicite des animaux sauvages protégés.
Dans cette perspective, il faut reconnaitre les efforts que font les acteurs de la justice pour accompagner le gouvernement et les activistes à travers des décisions dissuasives dans le sens de la protection du patrimoine faunique du Bénin et de la sous-région.
On se souvient encore de l’affaire de 513 kg d’écailles de pangolins interceptés en mars 2018 au fret de l’aéroport de Cotonou. L’auteur principal de nationalité chinoise a été condamné à 36 mois d’emprisonnement fermes, à 2.000.000 d’amendes et 40.000.000 de dommages-intérêts.
Dans beaucoup de pays depuis l’apparition du Coronavirus, nombreux sont les trafiquants d’animaux protégés qui sont arrêtés. En janvier 2020 au Nigéria dans l’Etat de Lagos, il y a eu la saisie de 9,504 tonnes d’écailles pangolins correspondant environ à 28.500 pangolins, découverts à l’intérieur de deux conteneurs maritimes de 20 pieds, informe le bulletin du robin des rois publié le 30 avril 2020.
Le 8 mai 2020, les activistes de Laga au Cameroun ont mis aux arrêts trois présumés trafiquants avec deux grosses pointes d’ivoires. Dans d’autres pays, des trafiquants sont arrêtés avec des pangolins morts, ses écailles et des trophées d’autres espèces intégralement protégées. Le constat est que le commerce illégal d’animaux sauvages est florissant pendant cette crise sanitaire de Coronavirus.
Les attaques contre les animaux protégés par la loi prennent de l’ampleur. En ce temps de pandémie mondiale, les trafiquants multiplient leur sale besogne. Bien avant l’apparition du Covid-19, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), classe le pangolin parmi les animaux interdits de vente.
L’apparition de Coronavirus vient enfoncer le clou. Ce qui devrait à nouveau assurer la protection du pangolin et donc ne plus chassé. Mais on constate malheureusement que cette espèce demeure la plus braconnée et est au cœur d’un grand trafic illicite des produits de faune pendant cette crise sanitaire du Coronavirus.
Face à cette situation, il est urgent que tous les pays, surtout ceux d’Afrique s’éveillent et renforcent les mesures de protection du pangolin qui est une espèce menacée d’extinction.
Il urge que cette lutte se fasse avec l’appui des défenseurs de la faune et autres activistes sans oublier les acteurs de la brigade cynophile chargée de renforcer les mesures de surveillance aux frontières et à l’intérieur du pays pour la protection des animaux sauvages menacées d’extinction.
Par Omer HOUESSOU
Journal L’Afrique en Marche du mercredi 19 mai 2021

Bénédicte DEGBEY

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