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Alimentation/Excès : Sauce tomate, soupe, charcuterie, le sel dicte sa loi avec ses conséquences ( Lire le dossier du jour) 

Alimentation/Excès : Sauce tomate, soupe, charcuterie, le sel dicte sa loi avec ses conséquences ( Lire le dossier du jour)
Il se retrouve dans presque tous les plats que nous consommons au quotidien. Les soupes industriels, la charcuterie, la sauce tomate, le fromage, le pain… Le sel est un produit indispensable et très présent dans notre alimentation quotidienne mais sa consommation exagérée peut être la source de plusieurs maux.
Geoffroy Gandji est un enseignant surpris dans un maquis réclamant l’ajout de sel dans son plat de « Monyo » qu’on venait de lui servir. « C’est une habitude pour lui. Il le réclame toujours.». Nous confie la vendeuse approchée.
Geoffroy confirme « Ce n’est pas faux. Je réclame souvent et à raison. Quand la sauce n’est pas bien salée, je n’y trouve pas goût.».
Des gens comme Geoffroy, il y en a plein qui trouve satisfaction dans l’excès de sel dans leur plats quotidiens.
Selon les récentes études effectuées par Dr Germain Atachi, nutritionniste diététiste, un Béninois consomme en moyenne huit grammes par jour, l’équivalent de deux cuillères à café.
Or, d’après les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la consommation journalière de sel ne doit pas dépasser quatre grammes. La consommation excessive de sel n’est pas sans conséquence sur la santé : surpoids, rétention d’eau, en passant par l’hypertension artérielle.
Coeur, reins, vaisseaux…
« Il bousille le cœur, esquinte les reins, détériore les vaisseaux sanguins et c’est pas bon pour les neurones», dit Dr Germain Atachi,
En novembre 2017, un groupe de scientifiques allemands, américains et belges mettait également en garde contre ces risques dans un article publié dans la revue Nature.
Selon les chercheurs, l’excès de sel pourrait provoquer des risques d’encéphalomyélite auto-immune et d’hypertension artérielle.
Et ils ne sont pas les seuls à le souligner :
« C’est un facteur prépondérant du développement de cette maladie avec des conséquences cardiaques, sur les vaisseaux, donc infarctus, risques d’accidents vasculaires cérébraux.», informe Jean-Daniel Akpovo médecin en santé publique.
Des chercheurs avaient établi en juillet 2017 que l’excès de sel entraîne une détérioration des processus métaboliques dans les vaisseaux cérébraux.
Un conservateur et un exhausteur de goût
Si le sel est si présent dans l’alimentation quotidienne c’est parce que c’est un conservateur et un exhausteur de goût. Il est notamment utilisé dans l’industrie pour fabriquer des aliments ultratransformés : « Ce sont des recombinaisons d’ingrédients et d’additifs d’utilisation purement industrielle. Ils sont souvent enrichis en sucre, sel et gras qui sont effectivement les trois substances qui peuvent créer une sorte de dépendance et l’envie d’y revenir.», affirme Cyrille Agossadou chercheur en alimentation préventive.
Pourtant, il est possible de le remplacer : « Reportez votre affection sur les herbes aromatiques : thym, cerfeuil, ciboulette, estragon, basilic, aneth », conseille Jean-Daniel Akpovo.
D’autre part, des chercheurs préconisent de préparer ses repas à partir d’aliments frais pour limiter l’apport en sel.
Emeric OKOUPELI
Site www.lafriqueenmarche.info du 21 juin 2022 No 212

Bénédicte DEGBEY