Algérie/ Législatives : FLN, comme si rien n’a changé malgré le Hirak

Le Front de libération nationale (FLN) a remporté les législatives organisées le 12 juin dernier, et qui ont été marquées par une forte abstention. Avec la contestation sous la coupole des partisans du Hirak qui secoue le pouvoir depuis deux ans, la victoire du FLN était loin d’être envisagée, car ces élections marquent l’absence de changement et le désenchantement.
Le plus grand parti de l’Algérie depuis l’indépendance en 1962, le Front de libération nationale (FLN) a eu 105 sièges sur 407 d’après l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) au terme des législatives organisées en Algérie nous apprend www.rfi.fr.
Avec 105 sièges sur 407, ce parti est suivi du RDN, un parti allié qui a lui eu 57 sièges. Les candidats indépendants ont eu 78 sièges tandis que le « Mouvement de la Société pour la Paix », parti islamiste, arrive troisième avec 64 sièges.
Le Mouvement « Jil Jadid » représentant la jeunesse n’a obtenue finalement qu’un seul siège.
Le taux de participation à ces législatives était quand même bas. Seulement 23,03% un taux jamais vu dans toute l’histoire de l’Algérie.
Ce faible taux n’étonne pas cependant. Les législatives ont été anticipées et boycottées par l’opposition ainsi que par les partisans du Hirak.
Les Algériens avaient déjà contraint il y a deux ans l’ancien président Abdelaziz Bouteflika a démissionné après 20 ans de pouvoir. Il faut signaler que ces législatives se sont déroulées dans un contexte politique marqué par des arrestations de certaines figures de la contestation aussi bien au cours de la campagne qu’à quelques jours de ces élections.
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Tout espoir pour les Algériens de changement a donc été enterré. L’amertume de Said Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme est une preuve.
Journal L’Afrique en Marche du 17 juin 2021