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Agriculture /Bons rendements : des acteurs à l’épreuve

Agriculture /Bons rendements : des acteurs  à l’épreuve

La grande saison agricole 2023 bat déjà son plein au Sud du Bénin. Dès les premières pluies de l’année, et producteurs, et structures en charge de la production agricole au Bénin s’affairent depuis plusieurs jours déjà pour une saison prolifique.

Dans cette course de rentabilité, les produits chimiques deviennent la panacée des acteurs ignorant les nombreux risques sanitaires qu’ils font courir pour eux-mêmes et à leurs produits.

Les superficies des champs reçoivent depuis lors, des coups de coupe-coupe, de houe et que sais-je encore, pour accueillir les premières semences de la saison.

Sur les sentiers bien touffus, dans des broussailles aspergés de la rosée, matériel de production agricole accrochés au cou ou à leur moyen roulant, les agriculteurs débouchent de partout et n’ont à l’esprit que de réussir la saison. Oui, réussir la saison à travers un meilleur rendement lors de la moisson est l’objectif premier de tous les acteurs du secteur.

Cependant, face à cet idéal, que font-ils pour l’atteinte effective d’un tel objectif qui retient actuellement les acteurs agricoles ? Dans un contexte de réchauffement climatique avec ses corollaires? Ont-ils pris des dispositions pratiques pour une production résiliente, mais rentable en vue d’une adaptation efficace ?

Vont-ils continuer par produire avec les habitudes culturales les plus rudimentaires et presque dépassées au vu des contextes actuels ?

CHANGEMENT DE CAP

Au vu de cette importance qui se passe de tout commentaire, le secteur agricole béninois mérite encore plus d’attention afin qu’il y ait une nouvelle dynamique dans ledit secteur. Pour y parvenir, un changement de mentalité s’impose.

Tout doit commencer par une nouvelle ère par rapport aux pratiques culturales les plus rudimentaires pour l’environnement et la santé des vivants. Il s’agit notamment de l’usage des pesticides et engrais chimiques employés dans un souci d’avoir un bon rendement.

Mieux, il s’agira encore de mieux maximiser la production en adoptant bien sûr, des méthodes culturales résilientes les plus respectueuses de la nature et de la vie de tout être vivant.

Le contexte avec les effets néfastes des changements climatiques du fait des pratiques culturales sans oublier l’usage abusif d’intrants chimiques sont aussi des éléments d’analyse à prendre à compte.

Ces questionnements doivent alors interpeler la conscience des producteurs agricoles pour adopter les bonnes méthodes de production agricole selon les contextes actuels.

PARTITION DES TECHNICIENS

Certes, la production biologique a son coût. Mais nul ne peut évaluer le coût de la santé humaine ni de l’équilibre environnemental nécessaire pour l’existence des vivants. C’est aussi là, le rôle, des responsables et techniciens du secteur agricole.

Ils doivent travailler, permettre et outiller à l’appropriation et à l’adaptation des producteurs agricoles aux bonnes pratiques culturales susceptibles d’une production saine, mais plus importante et résiliente. Au-delà, es experts doivent contribuer au maintien de l’écosystème .

Ce n’est qu’une simple question de logique !

Jérôme TAGNON

Site www.lafriqueenmarche.info du 22 mars 2023 No 386

Bénédicte DEGBEY

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