L'afrique en marche

Agriculture : après l’échec, la réussite grâce aux startups

Agriculture : après l’échec, la réussite grâce aux startups

Une ferme et après un investissement n’ont pas suffi pour lancer son entreprise agricole. Loin de se décourager, il revient à la charge trois ans après grâce à une startup. Cette fois-ci, l’initiative est bonne.

«J’ai hérité de 50 hectares de terre et je me suis lancé dans l’agriculture. Deux ans après, mon échec était cuisant.

Loin de me décourager, j’ai repris du poil de la bête trois ans après grâce à un business/plan proposé par une startup…», témoigne Cherif Arinkoru, un jeune exploitant de sorgho nstallé non loin de Kano au Nigeria. A la question de savoir en quoi consiste ce plan, il informe que: « La startup qui a eu un contrat conseil avec moi est intervenue à trois niveaux…».

A la question de savoir que peut-on retenir au 1er niveau, il renseigne que : « J’ai payé 10.000 USD environs 5,5 millions de F.CFA pour avoir beaucoup de « secrets » sur mon domaine d’exploitation…».

Selon Ismaël Amidou, un développeur dans une startup de la place, on ne peut faire l’agriculture comme aux temps de nos grands-parents. Il faut faire l’agriculture en faisant confiance à l’intelligence artificielle.

« A la première étape, les clauses contractuelles doivent fournir au client des informations climatiques. Il s’agit pour la startup de donner les caractéristiques pédologiques de l’exploitation et de dire les aléas climatiques à venir.

Ceci doit se fait chaque année en fonction du contrat pour permettre au client de savoir s’il y aura moins ou trop de pluies sans oublier la période de soudure…», a dit notre interlocuteur.

Mieux, la startup doit conseiller et proposer la qualité de semence, les produits phytosanitaires (pour le sol et pour les plants), le matériel à acquérir et le profil du personnel à recruter…», a laissé entendre Ismaël Amidou.

PASSAGE OBLIGÉ

« A la 2 ème étape, j’ai eu un business/plan. C’est important de l’avoir pour ne pas refaire la même erreur.

Le business/Plan prend aussi en compte ce que j’avais personnellement et ce que je pourrais obtenir de la banque à partir des gages que je donnais…», informe sans trop de détails relatifs au montant qu’il a obtenu de son bailleur, Cherif Arinkoru, l’exploitant agricole.

La troisième étape est également importante. Il s’agit du circuit de distribution à l’échelle nationale et internationale pour accompagner le client pour vendre sa production. « Cette dernière étape n’est pas à négliger. Certains clients comptant sur leur carnet d’adresses pensent que cette étape est sans importance.

Certains ont fait les frais de leur ignorance ou de leur entêtement…», insiste la sud-africaine Sylvia Midanlani, ingénieure en intelligence artificielle. Cherif Arinkoru, l’exploitant agricole jure que son recours à une startup lui a été bénéfique.

« Grâce à ma startup conseil, je ne vends plus ma production de sorgho sur le plan national. J’ai des clients en Chine qui me « harcèlent » pour récupérer toute mon exploitation…».

A la lumière de cet exploitant et des experts, les startups sont désormais un atout indispensable pour la réussite.

Wilfried GBEKAN correspond au Nigeria avec le concours de Marcus KLITSU en Afrique du Sud

Site www.lafriqueenmarche.info du 27 mars 2923 No 388

Bénédicte DEGBEY

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.