ACP/UE : annonce de décès et faire-part accord de Cotonou

Les membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ont signé un nouvel accord de partenariat avec l’Union européenne (UE) et ses États membres. C’était le 15 novembre 2023. Le nouvel accord, connu sous le nom « Accord de Samoa » couvre des sujets tels que le développement durable, la croissance, les droits de l’homme, la paix et la sécurité.
Le « faire-part » de l’Accord ACP/UE de Cotonou en date du 25 juin 2000 est déjà publié. Cet accord sera remplacé par l’Accord de Samoa signé à Apia ( dans le Pacifique) et qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024.
Cet nouvel accord établit un cadre juridique global pour les relations au cours des 20 prochaines années.
Signé à Samoa le 15 novembre 2023, le nouvel accord, connu sous le nom « Accord de Samoa’, couvre des sujets tels que le développement durable, la croissance, les droits de l’homme, la paix et la sécurité.
Le secrétaire général de l’OEACP, Georges Rebelo Pinto Chikoti, a rappelé qu’au cœur de l’accord de partenariat entre l’OEACP et l’UE repose sur la conviction que les véritables progrès en matière de développement pour les pays ACP reposent sur une collaboration et des efforts collectifs.

Il a souligné le rôle de l’accord de Samoa dans la revitalisation du partenariat de longue date entre l’OEACP et l’UE, en promouvant la durabilité et la résilience.
GRANDS AXES ACCORD DE SAMOA
L’accord de Samoa témoigne de l’engagement de l’OEACP et de l’UE à relever les défis mondiaux, à promouvoir la croissance économique et à favoriser la durabilité.
Il valorise l’importance du développement durable et de l’utilisation responsable et de la conservation des ressources naturelles.
Plus précisément, il établit des principes communs et couvre de nombreux domaines prioritaires. On peut citer les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance
la paix et la sécurité,
le développement humain et social. Aussi, note-t-on d’autres priorités telles que la croissance et le développement économiques durables et inclusifs, la durabilité environnementale et le changement climatique, et les migrations et la mobilité.
Les 27 États membres de l’UE et les 79 pays ACP représentent ensemble environ 2 milliards de personnes et plus de la moitié des sièges aux Nations Unies.
Avec ce nouvel accord, les parties seront mieux équipées pour répondre aux besoins émergents et aux défis mondiaux, tels que le changement climatique, la gouvernance des océans, les migrations, la santé, la paix et la sécurité.
En ce qui concerne les prochaines étapes, l’application provisoire de l’accord commencera le 1er janvier 2024. L’accord entrera en vigueur après approbation par le Parlement européen et ratification par les parties, c’est-à-dire tous les États membres de l’UE et au moins deux tiers des membres de l’OEACP.
Pour rappel, le nouvel accord de partenariat lié 79 pays dont 47 pays d’Afrique, 16 pays des Caraïbes et 15 du Pacifique ainsi que les la République des Maldives.
ACCORD DE COTONOU DANS LE RÉTROVISEUR
Le cadre de partenariat qui régit l’accord de Cotonou, a été adopté en 2000 pour remplacer la convention de Lomé de 1975. Il avait été conclu pour une période de 20 ans.
L’accord de Cotonou devait initialement expirer en février 2020. Ses dispositions ont été prorogées jusqu’au 30 novembre 2021, à moins que le nouvel accord de partenariat entre l’UE et les pays ACP ne soit appliqué à titre provisoire ou n’entre en vigueur avant cette date.
L’accord de Cotonou visait à réduire et, à terme, éradiquer la pauvreté et contribuer à l’intégration progressive des pays ACP dans l’économie mondiale.
Il reposait sur trois piliers. On peut citer la coopération au développement,
la coopération économique et commerciale et la dimension politique.
Au nom de l’Accord de Cotonou, le Conseil des ministres ACP-UE est l’institution suprême du partenariat ACP-UE. Il se réunit une fois par an, tour à tour à Bruxelles et dans un pays ACP.
Outre cet organe primordial, l’Accord de Cotonou offre d’autres cadres d’échanges. C’est le cas du Comité ACP-UE de coopération pour le financement du développement examine la mise en œuvre de la coopération pour le financement du développement et suit les progrès accomplis.
Le Comité ministériel commercial mixte ACP-UE se penche quant à lui sur toute question commerciale qui préoccupe l’ensemble des États ACP. Il assure le suivi des négociations et de la mise en œuvre des accords de partenariat économique. Il examine également l’impact des négociations commerciales multilatérales sur les échanges commerciaux entre les pays ACP et l’UE et sur le développement de l’économie des pays ACP.
L’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE est un organe consultatif composé d’un nombre égal de représentants de l’UE et de représentants des pays ACP. Cette assemblée promeut des processus démocratiques et favorise une meilleure compréhension entre les peuples de l’UE et ceux des États ACP.
En outre, elle débat de questions liées au développement et au partenariat ACP-UE, y compris les accords de partenariat économique.
L’Accord de Samoa reposera sur les mêmes dynamiques institutionnelles pour son fonctionnement.
Wilfried GBEKAN correspondant au Nigeria
Site www.lafriqueenmarche.info du 21 novembre 2023 No 535