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2026, au suivant L’Éditorial de Titus FOLLY

2026, au suivant     L’Éditorial de Titus FOLLY

Dans trois ans, on aura la présidentielle de 2026. Qui sont ceux qui y pensent en se rasant chaque matin dans le sérail de Patrice Talon ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.

Joseph Djogbénou, Romuald Wadagni, Olivier Bocco… sont les noms qu’on nous murmure de la part des introduits aux deux pavillons stratégiques aussi bien à la Marina qu’au domicile.

A peine les législatives définitivement terminées que déjà la classe politique fixe le cap pour 2026. Pour cette échéance fatidique, Patrice Talon n’y sera pas. Il a annoncé son départ par une approche plus conforme à la démocratie. Il ne fera donc un 3 ème mandat. Qui sera alors adoubé pour prendre les rênes et pour être le prochain journalier du pouvoir ?

Joseph Djogbénou est très intéressé. Il y travaille inlassablement depuis sa démission de la Cour constitutionnelle avec ses hercules pulmonaires. Il suffit de voir les faits et gestes de ce chevronné de droit et de lire les premières et « bénignes » dépêches pour constater que rien ne pourrait le détourner de l’objectif final.

Si Patrice Talon le veut, Joseph Djogbénou est prêt.Romuald Wadagni a refroidi les ardeurs de ses proches. « Je ne suis pas candidat en 2026…», a-t-il dit sur RFI en juin dernier lors d’une émission « Eco d’ici Eco d’ailleurs ».

Malgré cet acte laissé à la postérité, certains continuent de croire que l’ex expert du cabinet Deloitte pourrait revenir à de meilleurs sentiments. Après le job d’argentier, il suffit que Patrice Talon l’oblige à ne pas se contenter d’emprunts politiques..

Olivier Bocco est aussi là. Discret depuis 2016, il est très rare dans les sorties officielles. Cependant, tout le Bénin politique connait et reconnaît qu’il détient un actif briquet politique si Patrice Talon décide de le mettre en orbite.

RETROUVEZ…

Cependant, ce qui est intéressant, aucun de ces potentiels présidentiables ne peut s’émanciper du front du moniteur. En effet, aucun d’eux parmi ce beau monde ne peut dépouiller le timonier de la « Rupture » dans une logique vengeresse comme ce fut le cas sous Mathieu Kérékou et Boni Yayi.

En effet, avec Patrice Talon, on ne sort pas du bois à l’énoncé des topiques pour faire son propre univers politique. Sous Talon, les cristaux personnels n’ont jamais ébranlé son édifice en place.

Mieux, certain de sa contenance, Patrice Talon n’adoubera pas le dauphin dans les considérations astrales. Il ne le fera pas ni pas émotion ni pas frilosité. Tout se fera conformément à son vécu dissimulé ou saisi.

Aux antipodes du spécimen des mesquineries commandées sous Mathieu Kérékou et Boni Yayi, le dauphin de Patrice Talon, sans barricades bénéficiera d’expressions de bienveillance. A moins d’une surprise dont seul le peuple souverain a le grand secret.

www.lafriqueenmarche.info du 15 février 2023 No 353

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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