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2014- 2021/Cena : Tiando, la grande déception

2014- 2021/Cena : Tiando, la grande déception

Nommé à la tête de la Commission électorale nationale autonome en 2014, le professeur Tiando est en fin de mandat. Après sept ans non renouvelables, il a douché à partir de 2019 les espoirs de plus d’un Béninois.
Professeur d’université et spécialiste de la Grèce antique au département d’histoire, plusieurs fois ministres au titre du parti IPD de Théophile Nata, Emmanuel Tiando dès la prise des rênes de l’institution a comblé les attentes jusqu’en 2019. A cette date, précisément le 28 avril 2019, il y a eu les législatives.
DESCENTE AUX ENFERS
Mais avant cette élection pour renouveller le Parlement du Bénin, Emmanuel Tiando a énormément déçu. La descente aux enfers a commencé à l’étape de validation du dossier des partis en lice. Contre toute attente, en ce qui concerne les partis de l’opposition, il a inventé un  »charabia juridique » en parlant de : « fautes majeures » pour les éliminer.
Dans le même temps, dans un processus biaisé de validation, il a autorisé les deux partis de la mouvance que sont le Bloc républicain et l’Union progressiste en évoquant «des fautes mineures». L’adoubement des deux partis siamois de la mouvance présidentielle proche de Patrice Talon a engendré un tollé général. Au finish, rien n’y fit. Les législatives ont eu lieu sans l’opposition. Et un Parlement monocolore a été installé
On avait cru que Emmanuel Tiando allait changer la trame et rectifier le tir. Se donnant bonne conscience sur la base des lois exclusives, en 2021, il a rejoué le match inique à la présidentielle du 11 avril dernier.
Prenant appui sur les dispositions exclusives du parrainage, Emmanuel Tiando a éliminé sans difficulté, toutes les personnalités de l’opposition comme Réckyath Madougou et Joël Aïvo.
En lice pour la présidentielle du 11 avril 2021, on a eu que trois duos (dont deux faire-valoir Soumanou Djimba et Corentin Kohoué) face à Patrice Talon.
Au bilan, Emmanuel Tiando a organisé deux législatives, deux communales et deux présidentielles avec des fortunes diverses. Si jusqu’en 2019 sa posture de démocrate a été indéniable, mais après les soupçons de sa caporalisation par la mouvance Talon n’ont pas été à son avantage.
Par Omer HOUESSOU
Journal L’Afrique en Marche du jeudi 22 avril 2021

Bénédicte DEGBEY

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